- alain
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14042021
Économie
Sortie de crise : ne pas se louper
Selon les économistes de l'OFCE (Observatoire Français des Conjonctures Économiques), la reprise de la croissance, c'est pour la fin de l'année. Seulement, « les jours heureux » ce n'est pas pour tout le monde.
Si en 2020, le PIB mondial s'est contracté de 3,4 %, la croissance mondiale atteindrait 5,5 % en 2021. Toutefois, les détails de cette embellie montrent que l'Union européenne reste largement à la traîne. « Une sortie de crise différente selon les pays, plus rapide, plus forte qu’après la crise des subprimes, mais avec des conséquences assez durables » pronostique l'institution.
La reprise sera le fait essentiel des deux géants, les Etats-Unis et la Chine. La Chine, en ayant pris des mesures draconiennes pour limiter la progression du virus sur son sol, a retrouvé, dès le deuxième trimestre 2020, la croissance. Les Etats-Unis auront également une reprise supérieure (+6 % en 2021) à la récession de l'an passée (-3,5 %). Il s'agit là des conséquences des mesures d'un plan voté par le Congrès au deuxième trimestre 2020, reconduit en décembre 2020 et complété par le plan de relance de 1900 milliards de dollars du nouveau président et d'un plan d'investissements de 2 000 milliards de dollars, véritable « New Deal » à la sauce Biden, un Biden nouveau qui a compris l'enjeu et abandonné ses vieilles recettes ultra-libérales pour une relance par la consommation et, nouveauté dans la bouche d'un libéral convaincu, l'idée de mettre à contribution les riches et les entreprises.
Pour ce qui est de l'Union européenne, la croissance, ce n'est pas pour 2021 selon l'OFCE, mais seulement pour 2022 (en 2020 : PIB -7 % ; en 2021 : PIB +4 %). L'écart va donc se creuser avec les deux grands.
Les politiques qui vont être menées vont donc être déterminantes sur la reprise économique. Les exécutifs européens restent indécis entre la dette et la relance de l'investissement. Prudemment, ils semblent compter sur la manne constituée par « l'épargne covid » pour créer l'électrochoc espéré. En effet, l'épargne constituée durant la pandémie pourrait être une arme pour la relance. Mais l'OFCE avertit : en France, l'épargne covid cumulée sur deux ans représentera 160 milliards d'euros et son injection par les épargnants dans l'économie, escomptée par les néo-libéraux aux pouvoirs, va grandement dépendre des réformes structurelles annoncées et du niveau de confiance qui en résultera. La réforme de l'assurance-chômage ou celle des retraites qui réduiraient les droits de ces mêmes épargnants, risquent de guider leur choix vers le maintien du « bas de laine ». Il ne faudra pas se louper : entre les vieilles lunes de « la dette » et de la « règle d'or » artificielle des 3 % de déficit d'une part, et la relance économique par la consommation et l'investissement, il faudra choisir.
Commentaires
Aucun commentaire.
- Maroc - la sortie de crise, ça se prépare...
- Maroc - La sortie de crise se dessine...
- Maroc - "Jobs of Africa" a une vision pour la sortie de crise au Maroc...
- Coronavirus : Economie - le FMI déclare que l'économie mondiale va se contractée de 3 % en 2020..
- Maroc - Les mesures de sortie du confinement : inaudibles !...
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