21/11 - marche sportive au golf Pullman

L'océan est magnifique, ce matin. L'onde bleue et le soleil rayonnant envahissent la plage d'Haouzia, de quoi donner quelques envies à certains. Oh ! Il ne s'agit nullement de plonger dans les eaux profondes, le fond de l'air est frais et chacun des marcheurs n'est pas prêt de s'y risquer. C'est une autre envie qui germe dans l'esprit de Driss qui veut nous mettre l'eau à la bouche. A voir la mer ainsi, c'est de poissons dont il a envie ! 

Allons ! Nous sommes là pour accomplir notre rituel hebdomadaire et non deviser sur quelques recettes culinaires, rappelle le chef aux troupes vagabondes. Et, sur cette réflexion, il donne le départ d'un groupe réduit à cinq marcheurs. 

Dans un premier temps, Driss et Carle, accompagnés par Alain, se portent à l'avant et l'allure déchaînée au gré du chef, laisse Malika et Jean à bonne distance. Driss semblait attendre ce moment pour confier à ses compagnons de route la désolation qu'il éprouve pour cette forêt -"la petite forêt"- qui se meurt dans le silence général sans que cela n'émeuve outre mesure les "autorités". Nous constatons avec Driss l'état avancé de la mortalité des arbres, les pins tout d'abord, mais les eucalyptus commencent à "morfler" eux aussi. Pourtant, ce "havre de paix", ce poumon vert de la cité doukkalie, fréquenté par tous les sportifs amateurs ou professionnels, les promeneurs solitaires ou en famille,  nous est envié par le Royaume entier. 

Nous avons donc pris une décision. Nous voulons alerter sur cette dégradation de la forêt et nous arrêtons un plan d'action verte... Voilà qu'un cheval fou, sans cavalier et sans licol fonce sur nous par l'arrière. Nous avons seulement le temps de nous mettre à l'abri en entendant l'appel de Malika et Jean à l'arrière qui nous crient le danger... Il passe comme une bête furieuse et apeurée à une vitesse supersonique... L'émotion passée, nous reprenons notre avancée, mais le voici qui revient à fond de train vers nous, suivi par un cavalier à motocyclette qui tente de l'intercepter. Devant nous, le cheval stoppe net et est repris par le cavalier.

Après ces émotions, nous repartons vers notre destinée : d'abord l'arrêt habituel de la "pause Jean-Pierre", puis le retour toujours par le sentier de la forêt...

Les "envies de Driss" trouveront certainement son épilogue dès demain : notre ami, toujours riche en proposition, nous suggère de nous retrouver demain après la marche plaisir à Moulay-Abdellah, au marché central d'El Jadida afin de goûter quelques produits de la mer en toute convivialité !