Explication de texte

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Les paroles d'Emmanuel Macron, il faut toujours les replacer dans le monde où il vit, celui du « et en même temps... »

En visite surprise à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, devant un personnel remonté à bloc, il a émis comme un regret à propos de la réforme hospitalière : « on a commis une erreur ».

Le personnage est si roublard qu'il faut toujours déceler, au travers de paroles fumeuses, sa pensée profonde. Car, tandis que tout le monde saluait ce qui ressemblait à un virage à 180° (« on a sans doute fait une erreur dans la stratégie annoncée), le président a émis un regret étouffé, pont de départ d'un autre projet d'une tout autre nature : « C'était une super stratégie mais à faire dix ans plus tôt » a-t-il caractérisé son plan « ma santé 2022 » qui accéléraient la privatisation de l'hôpital. Et d'émettre cette pensée qui en dit long sur ses intentions : « Je n'ai pas envie non plus qu'on revienne à l'étape d'avant ».

En fait, le président ne regrette rien de sa réforme imposée à l'hôpital. À l'inverse, il regrette que cela n'ait pas été plus tôt et plus vite. C'est comme cela qu'il faut comprendre son discours de Mulhouse fin mars quand il estimait qu'on n'était « pas allé suffisamment vite, par suffisamment fort» dans la transformation de l'hôpital.

C'est pour ces raisons qu'il ne faudra pas se faire d'illusions quant au « Ségur de la santé » : un hochet pour amuser la galerie... Le personnel hospitalier ne s'y trompe d'ailleurs pas : leurs syndicats n'ont toujours pas reçu de convocation pour la réunion du 25 mai pourtant annoncés par le ministre de la santé et les ARS continuent à bidonner leurs mesures visant à réduire les lits et le personnel....

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19 heures

Avec le professeur Nour-Eddine Jalil

faculté des Sciences

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