- alain
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20062021
Intouchable ?
S’il restait des doutes sur la reprise en mains idéologique d’Europe 1, Christine Berrou les a levés vendredi 18 juin, quelques minutes après l’annonce de la grève du personnel. Autrice d’Anne Roumanoff, et chroniqueuse dans la matinale du week-end de Pierre de Vilno, Christine Berrou a révélé sur Twitter un échange à propos d’une blague sur Eric Zemmour : « Ma Christine, je n’arrive pas à t’avoir. Suite à nos interrogations et après discussion avec (nom barré), il est plus raisonnable de retirer en effet cette allusion à Zemmour. Si besoin, tu peux appeler (nom barré) pour en discuter. Rappelle-moi aussi si tu veux en discuter ». La chroniqueuse, choquée, a envoyé sa démission en retour. Dans un entretien à Télérama, elle dévoile l’objet de la blague, tirée de son spectacle « 1982 » : « Le matin, j’ai enregistré une chronique sur la fête des pères, qui imaginait un enseignant en classe, proposant aux élèves de préparer le traditionnel cadeau : “on va aire des colliers de nouilles ! Non, mon papa il est allergique au gluten ! Bon alors on va faire des porte-clefs en cuir ! Non mon papa il est vegan, il ne porte pas de cuir ! Bon alors on va dessiner des bonhommes qui sourient ! Non mon papa c'est Eric Zemmour, il aime pas les gens heureux.” Pierre de Vilno l’avertit aussitôt que la semaine précédente, « un journaliste a été convoqué par la direction pour un lancement envoyant une petite pique à Eric Zemmour», explique-t-elle à Télérama. Elle poursuit : « si on me coupe pour une vanne de ce type, qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire la semaine prochaine ? Cette censure signifie qu’une personne dangereuse est en train de devenir intouchable, et je ne veux pas participer à ça. Si l’humoriste ne peut plus faire rire en caricaturant les travers de quelqu’un, c’est gravissime. Car on sert à faire rire, mais aussi à faire réfléchir ». (propos rapportés par « l'Humanité »).
Une situation qui interroge sur :
- le pluralisme de la presse et des médias en général
- la mise en place d'une opinion « officielle » qui ne saurait admettre contestation
- la déontologie professionnelle
On s'interroge sur le bien fondé de l'abrogation le 28 novembre 1988 de la loi du 23 octobre 1984 dite loi anti-Hersant qui donnait quelques garde fous à des dérives sur la concentration des titres. Nos dirigeants rappellent souvent les situations vécues dans certains pays de l'ancienne Europe de l'Est où les médias sont contrôlés, une caractéristique les faisant qualifier de dictatures. Glissant à petits et grands pas vers l'extrême-droite, les grands patrons comme Bolloré font leur, la devise de leurs aînés : « Plutôt Hitler que le Front Populaire ».
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