Un TOTAL mépris

Un TOTAL mépris

Face à l'inflation, des multinationales résistent, non pas à augmenter les dividendes de leurs actionnaires ou les rémunérations de leurs dirigeants, mais à faire partager à leurs salariés les fruits de leur croissance dopée outrageusement par la spéculation. Ainsi, Patrick Pouyanné, le PDG de TOTAL, qui vient de s'octroyer une augmentation de 52 % de sa rémunération, refuse d'envisager des négociations en vue d'une hausse de 10 % des rémunérations de ses salariés alors même que la multinationale qui a déjà engrangé en 2021, 18 milliards d'euros de profits, a terminé le premier semestre 2022 avec 10 milliards de bénéfices. Les actionnaires de TOTAL, quant à eux, sont chouchoutés et 2,6 milliards de dividendes supplémentaires en sus de ceux distribués habituellement, leur sont réservés. Même la ministre des Petites entreprises, Olivia Grégoire, se doit de motiver les revendications salariales, tant justice est légitime pour ceux qui créent la richesse : « J’appelle les entreprises concernées, qui, pour la plupart, ont quand même de bons résultats, à considérer aussi les demandes d’augmentation de salaire », appelle la ministre. Si les Français subissent des pénuries de carburants, ils doivent s'en prendre à Patrick Poyanné et à ses homologues d'Exxon.

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