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    alain
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    PORTRAIT
    A 17 ans, il ­lisait Marx.... Olivier Dussopt, le zèle du parvenu

    Le ministre du Travail, qui présente la réforme des retraite en Conseil des ministres ce 23 janvier, s’opposait en 2010 à tout report de l’âge légal. De député PS issu d’un milieu modeste, il est devenu un rouage de la casse sociale.


    Publié le lundi 23 Janvier 2023 Aurélien Soucheyre dans l'Humanité

     

    Portrait d'un ministre de la République 30698810
    Olivier Dussopt a-t-il parfois honte de son action politique? Quand il s’exprime, le ministre du Travail a souvent la voix qui s’étrangle, les joues qui virent au rouge et les yeux qui s’écarquillent. Si ce n’est pas de la honte, serait-ce de la timidité? S’attendrir reviendrait pourtant à tomber dans le panneau: Olivier Dussapt n'hésite pas, lui, au moment de pilonner les droits sociaux des Français.

    En première ligne pour leur voler leurs meilleures années de retraite en repoussant l’âge de départ légal à 64 ans, le ministre est devenu l’exécuteur zélé d’une Macronie qui a fait de la casse sociale son mantra. Et pourtant, Olivier Dussopt, ex-PS, vient de la gauche. «Il était quasiment frondeur sous François Hollande, il était même contre la loi Macron», se souvient Nicolas Sansu. «Il ne cachait pas ses ambitions ministérielles. Cela a primé sur le reste. Depuis, son parcours ressemble à la trajectoire de la tuile qui se décroche du toit: elle glisse, elle glisse, puis elle s’écrasera au sol et se brisera en mille morceaux», ajoute le député PCF.

    «A quel moment était-il sincère?»

    C’est que le tableau de chasse d’Olivier Dussopt commence à se garnir. Avec toujours la même cible: un État social à abattre. En 2019, il s'attaque de front aux fonctionnaires et aux services publics en autorisant le recrutement massif de contractuels de droit privé afin d’éteindre peu à peu les statuts de la fonction publique et les garanties qui vont avec. En 2022, il purge comme jamais les droits liés à l'assurance chômage, réduisant drastiquement les montants et les durées d’indemnisation. Les seniors sans emploi qui devront en chercher un deux années de plus, entre 62 et 64 ans, peuvent déjà le remercier. «Cela fait vraiment mal au cœur de le voir faire ça. Il va finir en bagage accompagné de Gérald Darmanin sur le projet de loi immigration, qui vise à criminaliser et expulser toujours plus les étrangers. Sarkozy avait Éric Besson. Macron a Dussopt», se désole Jérôme Guedj.

    Le député PS connaît bien le ministre. «On a été porte-parole de Martine Aubry ensemble… Il est brillant et plastique, mais la plasticité en politique a ses limites: on ne peut pas dire tout et son contraire. L’exercice du pouvoir ne justifie pas des revirements aussi violents. À quel moment était-il sincère? Au moment de défendre les 35 heures avec Martine Aubry, ou bien maintenant qu’il s’attaque au monde du travail, aux droits collectifs et aux plus modestes?» s’interroge le parlementaire. Olivier Dussopt vient pourtant d’une famille ouvrière. Des origines modestes qu’il met souvent en avant, comme si c’était un sésame pour mieux trahir les siens.

    Car que fait-il d’autre depuis son retournement de veste spectaculaire en 2017? Le 21 novembre de cette année-là, celui qui est encore député PS vote contre le premier budget Macron. Trois jours plus tard, il entre au gouvernement et se retrouve sur les bancs des ministres pour défendre exactement le même budget. Un texte de loi qui, déjà, faisait les poches du plus grand nombre afin de financer les cadeaux aux plus riches, avec la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).

    A 17 ans, il se disait communiste...

    Trois ans plus tôt, Olivier Dussopt traitait pourtant Emmanuel Macron de «connard» sur Europe 1. C’était en 2014. Le futur président, ministre de l’Économie de François Hollande, venait de qualifier d’ «illettrées» les ouvrières de Gad. «Ma mère est ouvrière, n’a pas de diplôme et a été licenciée à deux reprises. Vous l’avez insultée ce matin», dénonçait le député avec émotion.

    Mais ça, c’était avant. C’était un autre Olivier Dussopt. C’était encore l’élu qui, en 2010, fustigeait la réforme Fillon visant à repousser l’âge de départ à la retraite. Une réforme «injuste», car elle «écarte d’emblée la recherche d’autres recettes et la mise à contribution de l’ensemble des revenus, et en particulier ceux issus du capital. Entre les niches fiscales et le bouclier du même nom, beaucoup pourrait être fait pour que les efforts ne portent pas encore une fois sur les seuls salariés», alertait-il alors. «La main sur le cœur, vous vous êtes engagé à ne pas passer en force et à rechercher une position de consensus. (…) Malheureusement, la vérité est ailleurs: vous avez déjà décidé les axes de votre réforme, et les discussions que vous menez ne sont que des alibis et des rideaux de fumée. La concertation que vous avez promise apparaît pour ce qu’elle est: un simulacre», insistait-il dans l’Hémicycle. Exactement le discours que tient aujourd’hui la gauche face à un Olivier Dussopt qui a repris à son compte les arguments du François Fillon de 2010.

    «Il est très apprécié à Annonay, en Ardèche, où il était maire. Mais son aura commence à pâlir. Il vient régulièrement boire des cafés en ville. Il tient à conserver un lien et à montrer un visage humain. Mais le cumul des réformes très à droite commence à faire son effet. Beaucoup sont très déçus», mesure Raphaël Foïs, secrétaire général de l’union locale CGT d’Annonay. Une ville dans laquelle Olivier Dussopt ­lisait Karl Marx, en 1995, à 17 ans. Il se disait alors communiste. Il a depuis pleinement épousé le camp du capital. Au plus grand plaisir d’une Macronie qui souligne son professionnalisme et son dévouement.
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