29 février 2012 - exposition - "traces"

Mohammed El Mountassir CHEMAO EL FIHRI est né à Salé le 28 mars 1952. Il vit et travaille dans la Capitale du Royaume du Maroc.

Pour Mountassir CHEMAO, la peinture est un acte de foi, d’amour et de créativité. Elle demeure le paradis de l’artiste :
"Souvent sans réelle maîtrise du flux ressenti. Un bouillonnement de sentiments où la main devient prolongement naturel de sensations. D’ou vient elle ? Comme dans un rêve, l’on se demande ce qui conduit à rêver. Devant une toile, sans idée précise, les sentiments s’extériorisent spontanément, sans contrainte… le tout, à temps, ou si l’on veut à l’heure, l'inspiration n’étant pas commandée. Il est recommandé de se mettre à l’ouvrage dès qu’elle arrive; Dame Muse déteste se faire attendre…
D’une toile vierge, on arrive à un résultat inimaginable. Le créateur, le cœur à l’ouvrage éprouve un sentiment extraordinaire d’innovateur. Un tableau se doit d’être unique. Reproduire , un paysage, un oiseau…, l’œil joue le rôle de photographe. En quoi consiste alors la création ? Lorsqu’une forte pulsion provenant du fond de l’esprit, trouve son prolongement de sensations, de couleurs, de formes, de mouvements et de profondeurs. Quelque part, dans la mémoire de l’artiste, s’inscrivent sans doute des messages d’ailleurs. Parfois, je suis surpris des résurgences dans certaines de mes œuvres..."

"Si Mountassir a les dents dures et le fin mot pour apostropher son temps, c’est qu’il possède une riche palette. L’amour de l’Art, il l’a dans ses tripes, et pour lui une exhibition publique n’est plus un jeu gratuit. Bardé comme il est de Diplomes et titulaire d’un poste enviable, tout ce qu’il oeuvre c’est pour l’art, entité qui est sienne. On peut jouer avec tout, sauf l’identité culturelle et artistique de son terroir. Même si on croit que Mountassir a pris à cœur comme vérité essentielle de s’exprimer, il n’a jamais été en manque pour la quête de l’indicible. Mountassir par la spontanéité de ses œuvres dérange plus d’un. C’est une palette sincère qui traduit le sentiment et la sensation. On ne peut pas le cataloguer, ni l’écarter, il s’exprime à sa guise, réduisant les écarts de tous autres « moi » égocentriques ; un peintre qui apostrophe son temps de manière sincère et profonde jusqu’à atteidrel’ultime essence de toutes expressions artistiques. Mountassir à tout son temps pour asseoir sa notoriété, il exhume ce qu’il a sans plagier . Mountassir est entier et intégral, il peint comme il le sent. Sans chercher à tricher ou plagier les autres.
Sans chercher à épater les éventuels clients qui veulent voir leur quotidien sublimé, ni pastiche des grand peintres, c’est un peintre, qui donne à voir ce qu’il peint , irréductible et sincère dans tout ce qu’il produit, Mountassir est un grand peintre qui a le vent en poupe."

Le 6 juillet 2002 - BAKKALI Sidi Ahmed