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Résider au Maroc : les démarches
alain- Messages : 11379
Date d'inscription : 11/04/2011
Age : 76
Localisation : EL JADIDA (Maroc)
17082020
A Bruxelles, on solde !
On aurait pu croire que les 240 milliards d'euros décidés dans le cadre du MES (Mécanisme Européen de Stabilité) début avril et mis en vigueur depuis mi-mai auraient constitué une manne salvatrice dans laquelle se seraient engouffrés certains pays de l'Union Européenne dont la situation économique et l'apparition de la covid ont mis à genoux. On se trompait donc car « chat échaudé craint l'eau chaude » !
Les prêts mis à leur disposition par ce mécanisme tristement célèbre pour avoir imposé dans le temps une austérité démentielle à des états comme l'Espagne ou l'Italie mais surtout à la Grèce, sans doute pour la punir d'avoir opté pour un gouvernement de gauche, ces prêts donc sont restés à ce jour sans preneur, les états redoutant leur mise sous tutelle par la troïka (Commission, BCE et FMI). Cette situation avait été prédite dès le printemps par l'ancien ministre grec de l'Economie et des finances, Yanis Varoufakis en fin connaisseur : « Les prêts sans conditionnalités du MES sont un canular sophistiqué sorti du cerveau de Merkel. Allez, prenez des milliards de ces nouveaux prêts sans conditions ! Puis l’année prochaine, Bruxelles constatera que votre niveau d’endettement par rapport à votre PIB aura monté en flèche, et exigera de vous une austérité massive et catastrophique. Ce n’est même pas de l’or des fous ! ».
Malgré les appels à la souscription de ces prêts par les économistes bien en cour, les états (11 sur les 19 de la zone euro) qui pourraient se financer à bon compte puisque les taux d'intérêt seraient égaux à zéro, au plus, mais plutôt négatifs, ne veulent pas de l'austérité imposée qui les attend surtout que les Pays-Bas, désormais gardien du temple ordo libéral, a fait rajouter la mention d’un strict respect des « fondamentaux économiques et financiers » de l’UE dans les conditions d'octroi de prêts.
A tel point que les dirigeants du MES et la Commission en sont venus à se muer en VRP disant çà et là la bonne parole. Mais la mayonnaise ne prend pas : l'Italie comme la Grèce vient de refuser les prêts proposés, l'Espagne, la première, ayant décliné l'offre. Décidément, la camisole de force, ça ne marche plus.
C'est pourquoi, à Bruxelles, c'est la saison des soldes...
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