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    3 résultats trouvés pour histoire

    par alain
    le Lun 21 Aoû 2017, 09:35
     
    Rechercher dans: 2.2.3 Histoire de la ville
    Sujet: Une page de l'histoire d'El Jadida/Mazagan : les 20 et 21 août 1955
    Réponses: 0
    Vues: 1049

    Une page de l'histoire d'El Jadida/Mazagan : les 20 et 21 août 1955

    Une page de l'histoire d'El Jadida/Mazagan
    les 20 et 21 août 1955

    Comme chaque année, les marocains commémorent le 20 août 1953, jour de la destitution du sultan Mohamed Ben Youssef (le futur Mohamed V) qui fut exilé par les autorités françaises à Madagascar. Les journées des 20 et 21 août 1955 constituent une page sanglante de l'histoire d'El Jadida et du Maroc qu'il nous faut connaître. C'est la plume de M. Azzedine Hnyen qui nous conte ces deux journées...

    Azzedine Hnyen pour \"eljadidascoop.com" a écrit:El Jadida, un certain 20 août 1955

    Tag histoire sur Le nouveau Jdidi BEDDARI66



    Le peuple marocain et l’Histoire du Maroc n’oublieront à jamais cette mémorable journée du 20 Août 1953. Une date qui illustre parfaitement la communion sacrée du Trône Alaouite et du peuple marocain. Toutes les populations marocaines et le monde en entier gardent à l’esprit cette date, témoignant des grands sacrifices consentis par le Sultan Mohamed Ben Youssef,pour avoir opté, par amour à la patrie, pour l’exil, plutôt qu’à l’humiliation de la capitulation et de la soumission aux ordres de l’occupant français et, aussi, par le peuple marocain qui s’est soulevé, vivement, contre cette décision insolente en menant une riposte impitoyable jusqu’à l’inclination de l’ennemi à sa volonté.
    La lutte était totale dans le pays. Le Grand El Jadida, le fameux Mazagan qui compte, également, à son actif l’éloignement définitif du conquérant Portugais du Maroc, avait combattu férocement pour le retour de son Roi et pour que le pays retrouve sa souveraineté.

    Comment cette journée du 20 Août s’est déroulée à Mazagan/El Jadida ?

    Les archives diplomatiques françaises, les journaux de l’époque, et une quantité d’autres sources ont permis, aux chercheurs, de retracer, presque au jour le jour, sinon heure par heure, le déroulement des événements.

    La délégation du Haut commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de Libération de la province d’El Jadida et bien d’autres sources se doivent, eux aussi, d’apporter leur contribution à l’élaboration de ces pages de l’histoire régionale, par leurs témoignages ou leurs documents qui ne manqueront pas de susciter un vif intérêt. Car ce sont des pages importantes de l’Histoire du Maroc et de son valeureux peuple et qu’il est nécessaire de ne pas occulter même si elles étaient dramatiques et douloureuses après plus d’un demi-siècle du déroulement des faits.

    Il ne s’agit pas de rouvrir des plaies. Mais de comprendre ce qui s’est passé de la façon la plus lucide et sans tabou à l’écart de toute émotion qui pourrait fausser la compréhension des événements et de toute polémique partisane ou subjective stérile au bout du compte… Si le passé ne fait ni le présent ni l’avenir, il fait l’Histoire. Nous remercions chaleureusement, ici, le chercheur et écrivain Michel Amengual qui nous a fait part de ses riches recherches de cette époque à El Jadida.

    Mazagan, 20 Août 1953 : Ce jour-là !…

    Comme partout au Maroc, la population jdidie et doukkalie a reçu, tel un choc, l’annonce de l’exil du Sultan. Elle était, pourtant en ces temps, divisée entre les partisans du sultan et ceux qui cautionnaient la politique du célébrissime pacha de Mrrakech, El Glaoui, qui manœuvrait pour imposer Mohammed Ben Arafa comme souverain du royaume. Mais pas de querelles publiques. Il faut dire que les mouvements nationalistes, partis ou syndicats n’étaient pas très implantés dans cette petite ville de province. Quelques notables témoignaient leur attachement à l’alliance avec la France. Mais, en majorité, chacun gardait ses opinions pour soi ou pour ses plus familiers. Toutefois, les mosquées étaient pratiquement désertées parce qu’on y évoquait le nom de Ben Arafa.

    Les Français étaient, à leur tour, divisés. Certains, les plus ultras, farouches partisans d’un Maroc français, craignaient que l’indépendance revendiquée, par les mouvements nationalistes, ne mette en cause leur mode de vie et leurs privilèges. Même si beaucoup d’entre eux étaient de condition forte modeste et reconnaissaient que le sort, réservé au peuple marocain, n’était pas satisfaisant. Les colons, qui venaient d’acquérir leurs terres et qu’ils cultivaient, fort laborieusement, craignaient qu’on les leur enlève. Leur plus farouche défenseur était Joseph Goulven, adjoint au chef des services municipaux de Mazagan, connu, par ailleurs, pour ses écrits fort intéressants sur l’histoire de la Cité portugaise et sur la région des Doukkala. Pour lui, le souverain chérifien était « le sultan de l’Istiqlal ». « Le prurit de l’indépendance le démange trop pour qu’il ne veuille pas faire comme l’Indonésie, la Birmanie, l’Inde, la Libye, l’Egypte… ».

    Dr Guy Delanoë « un fils du pays », représentait l’aile libérale de la communauté européenne. Il est né à Mazagan en 1916, de parents médecins réputés et qui étaient arrivés au Maroc en 1913 à la demande du Maréchal Lyautey. Son père, Pierre Delanoë, avait sillonné le Maroc, à cheval, pour soigner et vacciner les Marocains. Sa mère est la célèbre « tbiba » Eugénie Delanoë. Médecin-chef à l’hôpital de Mazagan, elle était responsable du service des femmes et des enfants. Beaucoup de Jdidis sont nés entre ses mains. Le plus célèbre, d’entre eux certainement, est feu Abdelkrim Khatib, fondateur de l’Armée de Libération Nationale (ALN), et qui devint un héros de la lutte pour l’indépendance. Des liens privilégiés l’unissaient au sultan et à sa famille.

    Guy Delanoë repose, aujourd’hui comme il l’avait souhaité, aux côtés de sa mère au cimetière des chrétiens d’El Jadida, là om repose aujourd’hui Michel Amengal . Son combat politique, il le mena jusqu’à la fin du Protectorat, à la tête du mouvement « Conscience Française », qui prônait l’indépendance du Maroc et qui s’insurgeait contre les méthodes répressives des autorités françaises.

    Ses arguments commençaient à faire mouche en France dans l’opinion publique. Comment se défaire de cette « question marocaine » ? Comment sortir de ce bourbier sans trop de dégâts ? En 1955, Gilbert Grandval se voit confier par Paris la mission de régler le problème. Quand il arriva à Rabat, le 7 juillet 1955, il savait qu’il n’avait pas beaucoup de temps devant lui car c’était, bientôt, le 20 août, date du deuxième anniversaire de la déposition du sultan et que des manifestations se préparaient dans l’ensemble du royaume…

    Mazagan, le samedi de tous les dangers

    Le samedi 20 août 1955, le soleil était au rendez-vous. C’était les vacances, bien sûr, et la cité s’assoupissait dans les chaleurs de l’été.

    Mais, au début de l’après midi, des centaines de jeunes gens se rassemblèrent à la place Moulay-Youssef et dans les quartiers populaires de Derb Ghalef et de Bouchrit. Des drapeaux chérifiens furent brandis et des slogans, réclamant le retour du sultan, furent lancés. Les cortèges se propagèrent dans la ville.

    Les you-you stridents des femmes se répercutaient de ruelle en ruelle. Dans les derbs Hajjar, Ben Driss, El Arsa, Ghalef, Nelska, dans la rue Pasteur, la rue du Commandant-Lachaise et ailleurs. C’était là où les dégâts furent les plus importants…Car très vite, la manifestation vira à l’émeute. Des vitres de voitures furent brisées, des maisons sont incendiées, dont celle du correspondant du journal en langue arabe « El Widad », qui passait pour avoir des sympathies arafistes. A la place Moulay-Hassan et à la place Gallieni, des échoppes, notamment des débits de tabac considérés comme des concessions gouvernementales, furent détruites. Des incendies et des saccages furent, aussi, signalés dans l’enceinte de la cité portugaise où vivait une importante communauté juive. La police, sollicitée de partout, eut du mal à venir au secours des familles européens et israélites inquiétées par les insurgés. Les pompiers ne parvinrent pas à éteindre toutes les flammes d’autant que les émeutiers leur tendaient des pièges. La panique s’empara de Mazagan. De nombreux Juifs du mellah (près de 1400 ; soit la moitié de la population israélite) furent évacués, par camion, vers la salle des sports de la ville. C’était Jack Benarroch qui organisait le plus gros de cette opération. On peut, toutefois, se poser la question suivante: le parti de l’Istiqlal, qui était derrière cette manifestation, avait donné comme consigne stricte que l’on ne s’en prenne pas à la communauté juive. Qui avait orchestré, donc, ces débordements ? Et dans quel but ? Appelé en renfort, un avion survola la cité pour signaler tout attroupement. Des manifestants furent arrêtés. A 20h, le couvre-feu était instauré. Un calme bien fragile s’installa, dès lors, la nuit. Mais la fumée des incendies planait sur la ville…

    Dimanche 21 aout 1955. Violences meurtrières

    Les Mazaganais se réveillèrent au vrombissement de l’avion d’observation qui tournoyait au- dessus de la ville. Des rassemblements furent repérés un peu partout dans la ville. Des voitures furent caillassées. Des incendies embrasaient, de nouveau, la ville et le mellah. Des snipers, juchés sur les terrasses, tiraient sur la police… Près du marché central, un mokhazni fut tué. Plus loin, on retrouva le corps du journaliste du « Widad », Si Mohammed Mahaji, poignardé et égorgé. Son assassin Ahmed Tijani, un restaurateur de la ville, fut arrêté le 26 octobre avec trois de ses complices. Près de l’hôpital, la police dut user de ses armes pour disperser un groupe de manifestants. Là encore, des maisons furent saccagées et incendiées. 450 émeutiers furent arrêtés et parqués dans un magasin du port, transformé, en la circonstance, en prison. Les rapports de la police affirmèrent que beaucoup d’entre eux étaient originaires de Casablanca ! Les autorités françaises firent appel à des commandos de parachutistes pour rétablir le calme. Le couvre-feu fut, à nouveau, décrété à 20h…

    La nuit fut longue pour la population mazaganaise !

    Le lundi 22 Août. On fit le bilan et on compta les morts
    La population de la ville se réveilla choquée, meurtrie et abasourdie. Il fallait faire un bilan de ces journées tragiques. Un grand titre barra la une du journal, le plus populaire de l’époque, La Vigie marocaine : « Emeutes sanglantes hier à Mazagan » : « Incendies, pillages systématiques des maisons européennes et israélites, pièges tendus aux sapeurs-pompiers, tireurs embusqués sur des toits, Mazagan a vécu hier sa seconde journée d’émeutes »… Jamais, cette si gentille ville ne s’était trouvée sous les projecteurs de l’actualité. Jamais les habitants, français du Plateau, juifs du mellah et marocains de la médina n’avaient imaginé défrayer ainsi la chronique à l’instar des grandes métropoles du royaume.

    Le bilan était lourd. Sept morts, dont cinq manifestants, une dizaine de blessés, près d’une cinquantaine de maisons incendiées et de très nombreuses boutiques saccagées. Certaines familles, notamment juives, affirmèrent avoir tout perdu.

    Mais la vie devait reprendre son cours. Beaucoup de Juifs, qui avaient fui leur quartier, regagnèrent, traumatisés, leurs domiciles. D’autres avaient pris leurs dispositions pour quitter leur terre natale. Ils émigrèrent en Israël. Une délégation de notables musulmans de Mazagan demanda à être reçue par le contrôleur civil, chef du territoire des Doukkala, M.Mirande, pour exprimer leur indignation après ces événements. Ils adressèrent aussi un télégramme au Résident général de France au Maroc, le général Boyer de la Tour, dans lequel ils « expriment leur tristesse et leurs regrets des actes d’innommable sauvagerie contraires à toutes les lois morales et divines commis les 20 et 21 Aout dernier à Mazagan ». Beaucoup de Marocains, au plus fort des émeutes, avaient protégé leurs voisins, juifs ou européens, contre des insurgés. Des « Justes », à leur façon.

    Désormais, il fallait, pour la population, vivant à Mazagan, intégrer le mot « indépendance » dans son vocabulaire. Certains étrangers s’en accommodèrent. D’autres eurent du mal à le faire et quittèrent le pays. Cependant, beaucoup de ceux qui l’avaient quittée, quelle que soit leur confession, ne l’ont jamais totalement oubliée. Parce que ces journées tragiques ne brisèrent, en aucun cas, les liens fondamentaux qui unissaient les différentes communautés.

    Mais, au-delà du caractère dramatique de ces évènements où la rancune ou le ressentiment n’ont plus leur place aujourd’hui, il faut y voir cet indéfectible attachement d’un peuple à son roi…Certains l’ont formulé de façon plus laconique mais superbe : « Touche pas à mon pays ! ».


    #histoire
    par alain
    le Dim 22 Fév 2015, 11:55
     
    Rechercher dans: 2.2.3 Histoire de la ville
    Sujet: A la recherche d'indices : Titanic, le bateau fantôme de la plage d'Haouzia
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    A la recherche d'indices : Titanic, le bateau fantôme de la plage d'Haouzia

    A la recherche d'indices :
    Titanic, le bateau fantôme de la plage d'Haouzia



    A quelques brassées de la plage d'Haouzia, à mi-distance de l'hôtel Pullman et de l'entrée de la ville d'El Jadida, gisent les restes d'un vaisseau fantôme que l'on nomme communément et avec un brin d'affection, « le Titanic ».


    Tag histoire sur Le nouveau Jdidi Titani10


    L'histoire du « City of Bristol » étant publiée, mon alter égo, Jean-Claude, malicieux et peu ou prou vexé d'avoir été devancé quant à la collecte des informations qui m'avaient permis sa rédaction, me jeta un défi : celui de rassembler le puzzle de notre fameux « Titanic ».
    Il savait la manœuvre délicate, presque impossible... Peut-être espérait-il secrètement mon « naufrage »...
    C'est qu'en effet, notre cher « Net »... n'est pas toujours aussi net qu'on veut bien le dire !  Malgré les recherches tous azimuts, les informations collectées restent bien maigres.
    En effet, si on connaît à peu près les circonstances du naufrage, rien n'a filtré sur l'histoire du bateau : sa naissance et sa carrière nous restent inconnues. Son nom même demeure un mystère. Peut-être certains historiens de la marine marchande pourraient-ils nous éclairer sur nos questionnements.
    Car, ce que l'on connaît du navire -et encore, d'une manière fragmentaire- c'est son dernier voyage, inachevé d'ailleurs.
    Venant d'Afrique Noire, vraisemblablement du Congo, il se trouva en grande difficulté dans les eaux de la baie d'El Jadida par une nuit de 1984 sous une houle déchaînée. A bord, 17 marins et une cargaison de bois précieux en direction de l'Europe. Le bâtiment de fort tonnage, arborait le pavillon panaméen. Sans nul doute d'ailleurs s'agissait-il d'un pavillon de complaisance, Panama, on le sait, immatriculant 17 % de la flotte mondiale
    Devant la rage des flots, le capitaine décida de se réfugier dans le port d'El Jadida. Se croyant en face du phare Sidi Bouafi, il entama la manœuvre pour entrer au port qui, finalement, se déroba devant lui... et pour cause : il venait de confondre le phare Sidi Mesbah, que tous les marcheurs jdidis connaissent bien, un phare de positionnement, avec celui  d'El Jadida. Le navire courait à sa perte dans les eaux peu profondes de la plage d'Haouzia, en tout cas pour un bâtiment d'un tel gabarit. Le choc provoqua la cassure en deux du navire. La proue fut poussée fortement vers la plage tandis que la partie centrale et arrière furent rapidement englouties par l'océan. Les 17 marins durent quitter in extremis le navire.

    Tag histoire sur Le nouveau Jdidi Phare_10Tag histoire sur Le nouveau Jdidi Phare_11
    Sidi BouafiSidi Mesbah




    Depuis, le bâtiment décharné, devenu l'une des emblèmes d'El Jadida et de la plage de Haouzia, n'en finit pas d'abandonner, morceau par morceau, sa carcasse à la mer. Les jdidis ont l'habitude de cette sculpture en plein milieu des flots, une sculpture qui, au lever ou au coucher du soleil, donne un cachet particulier et lumineux à la plage. Pourtant, un jour viendra où le « Titanic » comme nous  l'appelons affectueusement, ne sera plus : une agonie qui dure depuis 31 ans !
    (dossier réalisé avec l'aide de Marie-Françoise
    documentations internet)


    Toute information détenue par nos lecteurs et susceptible de compléter
    ce dossier, sera la bienvenue


    #histoire #tourisme
    par alain
    le Ven 20 Fév 2015, 16:51
     
    Rechercher dans: 2.2.3 Histoire de la ville
    Sujet: La lente agonie du « City of Bristol »
    Réponses: 0
    Vues: 1277

    La lente agonie du « City of Bristol »

    La lente agonie du « City of Bristol »

    Combien de drames a connu la côte atlantique marocaine ? Combien de navires échoués ça et là qui, au fil du temps, ont sombré dans les flots, emportés par la houle incessante ? Dans la large et magnifique baie d'El Jadida, croupissent ces bâtiments oubliés de tous. La mer reprend ses droits, désagrège sans relâche les bois et les tôles... Quelques archives, certes, racontent des naufrages qui ont pu marquer les esprits et que l'oralité, longtemps dominante dans ces contrées, a pu nous transmettre sous une forme plus ou moins altérée. Certains de ces navires, en sombrant, ont emporté à jamais leur souvenir.


    Nos marches nous mènent souvent sur les plages jdidies et deux squelettes, de plus en plus méconnaissables, rappellent aux promeneurs des épisodes dramatiques de la navigation sur ces côtes.


    Peut-être m'avait-on déjà dit le nom du bâtiment qui, à l'embouchure de l'Oum Rbia, s'enfonce lentement mais d'une façon inexorable dans les flots. L'ami Jean-Claude, infatigable « fouineur », à la recherche du moindre indice comme le limier du « quai des Orfèvres », m'a mis « la puce à l'oreille » et j'ai donc eu envie de donner ou de rappeler à nos lecteurs quelques éléments de l'histoire de ce modeste navire qui portait le nom déjà prestigieux d'un de ses grands frères paquebots : « the City of Bristol ».



    Tag histoire sur Le nouveau Jdidi 51968810
    "The City of Bristol" au temps de sa splendeur




    Le rafiot est né en 1969 dans un chantier naval britannique, construit pour Hoveringham Group, compagnie de dragage en eaux peu profondes. Il s'agit donc d'une drague qui portait, à l'origine, le nom de son propriétaire « Hoveringham IV ».


    En 1982, il est racheté par Tarmac Marine Dredging et connaîtra un autre propriétaire : en 1989, la United Marine Aggregates, une filiale du précédent propriétaire, le rachète et il prend alors son nom sous lequel nous le connaissons : « The City of Bristol ».


    En 1998, quelques mois avant son naufrage, le belge Antonius Campo le rachète et il prend le nom de « L.Campo ». Les causes du naufrage sont à rechercher très probablement du côté de son entretien plus que douteux : les dernières photos du navire en marche plaident en ce sens. On pense d'ailleurs que le nouveau propriétaire n'a jamais vu la drague en état de marche...



    Tag histoire sur Le nouveau Jdidi 12765910
    Dernière photo avant le naufrage :
    l'état du navire, cause du naufrage ?



    Depuis 17 ans, entre fleuve et mer, le rafiot offre une résistance acharnée contre « l'outrage du temps ». Mais, au fur et à mesure de nos visites, on voit bien que cette résistance s'épuise, que les tôles cèdent à une rouille envahissante, que les galets s'en emparent et que, très bientôt, le temps aura fait son œuvre...



    Tag histoire sur Le nouveau Jdidi 01510Tag histoire sur Le nouveau Jdidi P2200010

    "The City of Bristol" (photos prises lors de la marche du 20 février 2015




    Données techniques / propriétés techniques:
    Longueur / Length (OA): 72,01 m
    Longueur / Length (BP): 70,06 m
    Largeur / Largeur: 12,07 m
    Profondeur / Profondeur: 4,63 m
    Tirant d'eau / Projet (chargé): 3,3 m
    Vitesse / vitesse (chargé): 11 nds
    Puissance / Puissance totale: 772 kW
    Le volume Hopper: 751 m³
    Profondeur de dragage profondeur / dragage: 20 m




    Sauter vers: