- alain
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L'écologie à la mode Lepéniste !
l'arnaque électoraliste
Marine LE PEN se découvre des vertus écolos : elle qui, climato-sceptique en 2012, qualifiait les experts du GIEC de « prêtres et évêques du changement climatique », sait que désormais 52 % des Français mettent la défense de l'écologie comme première priorité, ce qui l'oblige à verdir son discours.
Désireuse de s’adresser à des pans plus larges de la société, élection présidentielle oblige, la cheffe du RN s’est emparée du thème de l’environnement, comme elle l’avait fait des questions sociales. Une écologie tendance vert-de-gris qui, en réalité, est anciennement ancrée dans les idées nationalistes.
C'est pourquoi, elle s'est entouré de Hervé Juvin, un ancien collaborateur de Corine Lepage, qui a concocté son programme « vert » en 2019 avec l'ancien insoumis Andréa Kotarac, tous deux têtes de liste RN aux régionales, l'un en Pays de Loire, l'autre en Auvergne-Rhône-Alpes. Le programme réussit le tour de force d'associer l’écologie et l’identitaire, et dont l’objectif est de « reprendre le contrôle de nos territoires, faire la loi chez eux, et rendre vie à nos petites patries qui font plus grande la France ». Une vision dans la droite ligne de « l’écologie intégrale », dite aussi identitaire, qui trouve sa source dans des thèmes traditionnels de l’extrême droite, comme l’enracinement : « Celui qui est enraciné, il est écologiste (…) parce qu’il ne veut pas pourrir la terre sur laquelle il élève ses enfants. Celui qui est nomade, il s’en moque, de l’écologie, car il n’a pas de terre ! » définissait Marine Le Pen lors de la campagne des européennes. Et Hervé Juvin d'enfoncer le clou : « L’homme doit défendre son biotope contre les espèces invasives » où l’on retrouve l’antienne de l’extrême droite contre l’immigration.
En mars dernier, alors qu'il était question d'un référendum sur les questions environnementales proposé par la Convention citoyenne sur le climat, Marine Le Pen a dégainé son contre-référendum avec quinze questions débutant par « Souhaitez-vous… » et appelaient un « oui » en réponse, parmi lesquelles : « Souhaitez-vous développer les espaces verts dans les villes ? », « … que nos textes constitutionnels contiennent le principe de sécurité environnementale et la protection de notre patrimoine matériel et immatériel ? », « … que la France continue d’investir dans le nucléaire, énergie décarbonée ? », « … suspendre tout projet d’éoliennes » ou de « construction de grandes surfaces », ou bien encore « … interdire l’importation de produits dont la fabrication ou la production serait interdite en France ? »
Mais à y regarder de plus près, le vote des députés européens RN est éclairant quant aux questions écologiques posées : que ce soit la limitation des pesticides à proximité des écoles et des hôpitaux, l’interdiction des néonicotinoïdes tueurs d’abeilles ou du glyphosate, ils ont systématiquement voté contre.
En écologie aussi, il y a les discours... et les actes.
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