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02/11 - Cinéma : "En attendant Pasolini" Eglise portugaise (cité portugaise) 19 heures Unname83
13/09 au 05/10 - Exposition :
de
Driss Lebbat

Complexe culturel Abdelhak El Kadiri
El Jadida

Vernissage :
13 septembre
à 18 heures 30

Institut français El Jadida


02/11 - Cinéma : "En attendant Pasolini" Eglise portugaise (cité portugaise) 19 heures 560x3111
09/10 - Rencontre littéraire :


18 heures 30
Complexe culturel El Kadiri

Institut français El Jadida


02/11 - Cinéma : "En attendant Pasolini" Eglise portugaise (cité portugaise) 19 heures Restro11
10/10 - Cinéma :
le mois du cinéma d'animation

19 heures
CinéAtlas
La Corniche
El Jadida
Institut français El Jadida


02/11 - Cinéma : "En attendant Pasolini" Eglise portugaise (cité portugaise) 19 heures Captu140
31/10 - Cinéma :
projection
en présence de la réalisatrice
Leila Kilani


19 heures
CineAtla
La Corniche
El Jadida

Institut français El Jadida



01/10 au 06/10 - 15ème édition
du

Parc des expositions MohamedVI





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    alain
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    Dim 23 Oct 2016, 17:33
    02/11 - Cinéma :
    "En attendant Pasolini"
    Eglise portugaise (cité portugaise)
    19 heures


    Comédie dramatique de Daoud Oulad Sayed – Maroc, 2007 – 114’
    Avec : Mohammed Majd, Mohamed Bastaoui,Mostapha Tahtah


    Thami, est réparateur, et figurant dans les films étrangers tournés dans son village, non loin de Ouarzazate. Sur le tournage du film Œdipe roi en 1966, il avait rencontré Pasolini avec lequel il était devenu ami. De nos jours, une équipe d’Italiens vient à Ouarzazate préparer le tournage d’un film sur la Bible. Thami pense que Pasolini est revenu avec l’équipe. Daoudi, ancien figurant et ami de Thami travaille lui aussi comme figurant sur le film. Daoudi apprend à Thami que Pasolini est mort depuis longtemps, mais ce dernier ne le croit pas et pense que son ami est toujours vivant. La présence du cinéaste est partout, et nulle part en même temps, car elle appartient à l’imaginaire de Thami : le style de Daoud Aoulad-Syad se construit dans cette interstice.
    En attendant Pasolini est avant tout un film sur la mémoire, sur l’attente d’un passé qui n’existe plus, et le sentiment de vacuité du présent. La religion est une manière de souligner ce décalage, inscrite sur deux niveaux : la société romaine décrite dans le film de Pasolini, et la société actuelle du Maroc. Ce carrefour d’influences donne des scènes très drôles, comme celles où les figurants sortent d’une forteresse romaine pour défendre l’ennemi, reconstituant une scène d’Œdipe roi ; en hurlant des « Allah wa akbar ». Le réalisateur rétorque : vous pensez que les Romains hurleraient vraiment gloire à Allah ? Ou alors, quand, en arabe, Thami reprend la prononciation de son ami : on ne dit pas « zizi » mais « Jésus ». Le réalisateur donne une vraie légèreté de ton au film sur le thème de la religion, comme un discours décomplexé sur les interdits, qui ne tombe jamais dans l’écueil de la provocation gratuite. Cette représentation de la religion se double d’une critique de l’homme blanc venu sur les terres du Maroc, par l’intermédiaire du réalisateur du documentaire qui choisit ses figurants dans le village comme du bétail, établissant un parallèle avec le regard de l’homme blanc sur les Marocains. Il les sélectionne derrière un grillage. « Ceux qui n’ont pas de barbes, désolé », « ceux qui ne parlent pas italien non plus », « ceux qui ont la peau trop noire, non plus », comme pourrait l’être une « discrimination positive ». La sentence est aussi absurde, qu’elle est complètement infondée. La voix sélectionne dans un plan large une à une les personnes qui doivent partir. Daoud Aoulad-Syad montre avec distance que les villageois s’en fichent : « S’ils nous rapportent de l’argent, on est capitaliste, s’ils nous rapportent de l’argent, on est communiste »… Avec aussi peu de conviction qu’un Dutronc qui retourne sa veste. Il ne s’agit pas de suivre un idéal politique, ni Pasolini (Thami le traitant de « lèche-cul »), ou un autre type de cinéma, mais de s’écouter simplement et faire ainsi un cinéma marocain décomplexé de toutes formes d’oppression, qu’elle soit financière, culturelle ou politique. Après Adieu Forain, le réalisateur confirme son style et sa vision du Maroc, maltraité par un monde dont elle semble se moquer. À mi-chemin d’une réflexion politique, cinématographique et religieuse, ce film souligne le renouvellement proposé par le cinéma marocain au cinéma mondial.


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