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economie - Economie : Le grand capital et son attrait pour le Sud Au-mil11
29/10 - Spectacle
de la compagnie GdRA

19 heures
Théâtre de la Cité portugaise

Institut français El Jadida


economie - Economie : Le grand capital et son attrait pour le Sud Captu140
31/10 - Cinéma :
projection
en présence de la réalisatrice
Leila Kilani


19 heures
CineAtla
La Corniche
El Jadida

Institut français El Jadida


economie - Economie : Le grand capital et son attrait pour le Sud Mv5by210
07/11 - Cinéma :
Animalia

19 heures
CinéAtlas
La Corniche
El Jadida

Institut français El Jadida


economie - Economie : Le grand capital et son attrait pour le Sud Driss_12
08/11 - Rencontre littéraire


18 heures 30
Espace de la Mémoire Historique
de la Résistance & de la Libération
Institut français El Jadida

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    alain
    alain
    Messages : 11546
    Date d'inscription : 11/04/2011
    Age : 76
    Localisation : EL JADIDA (Maroc)
    19022019
    Le grand capital et son attrait pour le Sud


    Mercredi, 20 Février, 2019
    La chronique économique de Pierre Ivorra
    pour l'Humanité

    La stratégie de nos multinationales a des effets inattendus. En 2017, pour la première fois, le solde des échanges commerciaux de la France avec le Maroc est devenu déficitaire au détriment de notre pays. Et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce déficit ne s’explique pas par un surcroît d’importations de produits de base, de matières premières, mais par des livraisons en forte hausse de produits industriels.

    Désormais, les ventes d’automobiles représentent 16,8 % des ventes marocaines totales à destination de la France. Le Maroc est devenu le premier pays producteur automobile du Maghreb et le second du continent africain, derrière l’Afrique du Sud. Comment s’explique une telle transformation des relations commerciales entre les deux pays ? La réponse est simple : depuis 2011, le groupe Renault-Nissan produit dans son usine toute neuve de Tanger, installée au sein d’une zone franche à fiscalité réduite, différents modèles de Dacia. Cette présence est appelée à grandir puisque, d’ici peu, la deuxième multinationale automobile française, le groupe PSA (Peugeot-Citroën), va sortir des chaînes de sa nouvelle usine de Kénitra – installée également dans une zone franche – un petit modèle destiné à l’exportation. Ces implantations sont caractéristiques de la stratégie du grand capital français : en position de faiblesse vis-à-vis des konzerns allemands au sein de l’Europe, particulièrement dans l’automobile, il attaque souvent son propre marché national à partir de bases étrangères choisies parce qu’elles permettent d’obtenir une baisse du coût du travail dans des pays marqués par le chômage et les bas salaires. Dans les années 1960, les groupes français ont délocalisé leur production en Espagne et au Portugal, aujourd’hui, ces deux pays s’étant rapprochés des standards de vie des pays les plus développés de l’UE, ils vont encore plus au sud.

    Une telle stratégie ne vise pas à permettre en priorité un développement des pays d’installation. Certes, le secteur automobile, incluant constructeurs et équipementiers, aurait permis de créer 83 845 emplois directs et à temps plein au Maroc depuis 2014, mais, dans un pays où le taux de chômage officiel est autour de 15 %, de 21 % pour les jeunes, on est loin d’une réponse adaptée à une situation sociale catastrophique. La démarche des deux premiers de cordée de notre industrie automobile est en vérité entièrement tournée vers la satisfaction de leurs actionnaires.

    C’est ce coût du capital, cet acharnement à servir toujours plus de dividendes, qui explique cette quête d’un coût du travail le plus bas poss
    Le grand capital et son attrait pour le Sud
    Mercredi, 20 Février, 2019
    Pierre Ivorra pour "l'Humanité"
    La stratégie de nos multinationales a des effets inattendus. En 2017, pour la première fois, le solde des échanges commerciaux de la France avec le Maroc est devenu déficitaire au détriment de notre pays. Et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce déficit ne s’explique pas par un surcroît d’importations de produits de base, de matières premières, mais par des livraisons en forte hausse de produits industriels.

    Désormais, les ventes d’automobiles représentent 16,8 % des ventes marocaines totales à destination de la France. Le Maroc est devenu le premier pays producteur automobile du Maghreb et le second du continent africain, derrière l’Afrique du Sud. Comment s’explique une telle transformation des relations commerciales entre les deux pays ? La réponse est simple : depuis 2011, le groupe Renault-Nissan produit dans son usine toute neuve de Tanger, installée au sein d’une zone franche à fiscalité réduite, différents modèles de Dacia. Cette présence est appelée à grandir puisque, d’ici peu, la deuxième multinationale automobile française, le groupe PSA (Peugeot-Citroën), va sortir des chaînes de sa nouvelle usine de Kénitra – installée également dans une zone franche – un petit modèle destiné à l’exportation. Ces implantations sont caractéristiques de la stratégie du grand capital français : en position de faiblesse vis-à-vis des konzerns allemands au sein de l’Europe, particulièrement dans l’automobile, il attaque souvent son propre marché national à partir de bases étrangères choisies parce qu’elles permettent d’obtenir une baisse du coût du travail dans des pays marqués par le chômage et les bas salaires. Dans les années 1960, les groupes français ont délocalisé leur production en Espagne et au Portugal, aujourd’hui, ces deux pays s’étant rapprochés des standards de vie des pays les plus développés de l’UE, ils vont encore plus au sud.

    Une telle stratégie ne vise pas à permettre en priorité un développement des pays d’installation. Certes, le secteur automobile, incluant constructeurs et équipementiers, aurait permis de créer 83 845 emplois directs et à temps plein au Maroc depuis 2014, mais, dans un pays où le taux de chômage officiel est autour de 15 %, de 21 % pour les jeunes, on est loin d’une réponse adaptée à une situation sociale catastrophique. La démarche des deux premiers de cordée de notre industrie automobile est en vérité entièrement tournée vers la satisfaction de leurs actionnaires.

    C’est ce coût du capital, cet acharnement à servir toujours plus de dividendes, qui explique cette quête d’un coût du travail le plus bas possible
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