10 mai 2013 - marche sportive au départ du nouvel hôpital

Le Maroc est plein de contrastes... Ce matin, nous avons pu en constater au moins deux :

- la ville à la campagne : il est courant d'observer une compagnie de moutons paître paisiblement dans des quartiers huppés et mêmes parfois sur les principales artères de la ville... La citée gagne à grand pas l'espace autrefois dédié à l'agriculture et l'aspect de travaux permanents intensifie cette sensation d'imbrication de la ville dans la campagne...

- les très riches et les très pauvres qui se côtoient en s'ignorant souvent... Nous traversons des quartiers aux riches et immenses villas pour nous trouver aussitôt dans un douar où la misère est le lot de tous. La marche d'aujourd'hui nous a révélé ou rappelé les réalités de ce monde : le quartier huppé côtoie le douar famélique et un mur les sépare comme si les riches marocains voulaient cacher à leur vue la misère des autres : "je ne vois pas, donc ça n'existe pas". Deux mondes cohabitent... jusqu'à quand ?

Je m'aperçois que je gamberge et que je m'éloigne du sujet même s'il y a encore beaucoup de murs à écrouler... Ce n'est malheureusement pas qu'au Maroc...

Ce matin, au départ de la marche devant le nouvel hôpital dont les travaux de finalisation extérieurs sont en bonne voie (ne nous a-t-on pas dit que les premières livraisons de médicaments avaient débuté...), nous n'étions que six marcheurs. Des marcheurs un peu triste depuis l'annonce du décès de l'un d'entre eux. Alain COTTIN nous a malheureusement quitté...

Mais la vie continue... et José est parti, avec sa troupe réduite, à la découverte d'un nouveau parcours incluant ville et campagne, ce qui m'a poussé aux réflexions ci-dessus. Parcours hésitant qui a décrit une boucle de 6,7 km autour de l'hôpital ("le plus grand d'Afrique du Nord", nous assure-t-on toujours), nous sommes passés devant la prison locale et le régiment du 35ème mobile (???).