Voici la déclaration du syndicat de la magistrature ironiquement souligné : "le courage politique et surtout le sang froid démocratique de ces responsables politiques (qui) méritent d’être salués : il eût été peu stratégique, alors qu’il est temps de battre campagne, de ne pas être du côté de la belle unanimité qui se forme pour accuser ceux qui appliquent les lois votées années après années ». En effet, à l’exception notable de La France insoumise (LFI), l’ensemble du champ politique s’est rendu à cette manifestation. Le syndicat de la magistrature dénonce « l’instrumentalisation des drames récemment vécus par deux fonctionnaires de police, bien commode pour nos élus et nos ministres qui espèrent ainsi faire oublier le renoncement des gouvernements qui se sont succédé à faire des forces de l’ordre de véritables agents de la paix publique, et à améliorer leurs conditions de travail et leur formation ». Le Président du groupe LFI à l’Assemblée Jean-Luc Mélenchon a notamment rappelé que les insoumis avaient proposé à l’Assemblée nationale une commission d’enquête sur les suicides dans la police. Aucune organisation policière n’a soutenu la proposition des insoumis. Pourtant, on meurt quatre fois plus de suicides que sur le terrain dans la police.

Les suicides dans la police ça n’interpelle personne ? La commission d’enquête proposée face à ces drames de la police pourquoi n’a-t-elle pas eu de soutien de ce syndicat d’extrême droite ? Il est plus facile, plus efficace, plus rentable politiquement pour l’extrême droite et la droite de cacher la réalité de ces drames et d’occulter ainsi le mépris engagé par les responsables politiques depuis plusieurs décennies envers les policiers et les gendarmes en leur imposant des conditions de travail insupportables. Quand à la surenchère pénale vociférée par un représentant syndical factieux, elle fait sourire car dans le code pénale existent déjà les mesures pénales contre ces meurtriers. Ces représentants syndicaux sont les mêmes qui depuis des années votent pour une représentation nationale qui, adepte du Libéralisme débridé, a organisé méthodiquement des coupes sombres dans les services publiques, tous les services publics. Que les paresseux du 20H toutes chaines confondues, que les scribouillards  de presse écrite fasse aussi le tintamarre sur le scandale des moyens donnés à l’Institution judiciaire. Que cette petite cour médiatique nous fasse également un coup de gueule sur la détresse de l’hôpital qui continue sa lente agonie. Les factieux avec le soutien du gouvernement viole la séparation des pouvoirs qui est en danger, cela ne dérange pas les rubricards ce qui va permettre, comme le souhaite le gouvernement actuel, d’occulter la misère, la détresse sociale :10 millions de pauvres ainsi que la grande braderie de notre patrimoine industriel.

Question : est-ce que la campagne de 2022 doit-être à l’image de celle de 2002?

La sécurité des policiers et celle des citoyens est-ce bien la seule sécurité qui doit être mis en débat ? Celle des salariés(es) plus de 550 morts par an, celle de l’emploi, celle d’avoir une vie digne en tant qu’étudiant, en tant que salarié et retraité on en parle quand ?