- alain
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31 janvier 2014 - Café littéraire - Elisabeth de Saint Affrique : les enjeux culturels, économiques et géopolitiques de la langue française au Maroc
Dim 12 Jan 2014, 15:14
31 janvier 2014 - Elisabeth de Saint-Affrique
Les enjeux culturels, économiques et géopolitiques de la langue française au Maroc
Institut Français d’El Jadida
22 avenue de la Marche verte
19 heures
Les enjeux culturels, économiques et géopolitiques de la langue française au Maroc
Institut Français d’El Jadida
22 avenue de la Marche verte
19 heures
Elisabeth de Saint-Affrique de nationalité franco-suisse avec un DEA en Droit international
Public PARIS II PANTHEON-ASSAS ; Secrétaire Générale et co-Fondatrice du Think Tank
« Prospective Africaine »
Membre du CIMA (Conseil International des Managers Africains)
Membre du Club de l’Enjeu d’Emmanuel de La Taille
Membre de « Dirigeantes Internationales »
- alain
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Re: 31 janvier 2014 - Café littéraire - Elisabeth de Saint Affrique : les enjeux culturels, économiques et géopolitiques de la langue française au Maroc
Ven 31 Jan 2014, 22:10
C'est dans une salle pleine à craquer que l'animateur du café littéraire, Abdelali ERREHOUNI ainsi que la directrice de l'Institut Français recevaient Elisabeth de SAINT AFFRIQUE sur le thème des "enjeux culturels, économiques et géopolitiques de la langue française au Maroc".
La francophonie, mot qui est apparu en 1880, donna le coup d'envoi d'un engagement fort de l'Etat français pour la diffusion et la promotion de la langue. Entre les deux guerres, cet effort de promotion du français connut un relâchement qui permit notamment à la langue anglaise de prendre "une longueur d'avance".
Le 02 octobre 1981, Léopold Sedar Senghor ranime le concept. L'idée d'un conmonwealth à la française naît : une communauté de pays, de part leur histoire commune, ont une langue commune et des intérêts communs dans un ensemble de 700 millions d'habitants, un milliard à l'horizon 2020.
Elisabeth de Saint Affrique développe ensuite les enjeux de la promotion de la langue française. Elle souligne les enjeux culturels : la langue française, véhicule de valeurs (Mais nait également dans les anciennes colonies un sentiment que le français est une langue d'élites), vecteur de la coopération scientifique et technique. L'intervenante souligne le besoin qui se fait jour au Maroc de l'apprentissage du français (31 000 élèves fréquentent les établissements scolaires de la France au Maroc). De fait, si la langue française comme le soulignera l'un des auditeurs, n'a pas le statut de langue officielle, est la langue de l'administration, la langue parlée par 40 % des marocains.
Les enjeux économiques paraissent finalement évidents : en 2010, la première destination des investissements français dans le monde, c'est le Maroc. Elisabeth de Saint Affrique cita les exemples de l'ouverture au marché francophone africain des entreprises marocaines : aérien (23 états desservis et 10 millions de passagers), banques (les banques marocaines sont présentes dans ces mêmes pays)... On ajoutera que la langue française est un vecteur primordial pour le Maroc quand on sait que celui-ci a pour ambition d'investir le marché européen (négociations actuelle entre le Maroc et l'U.E. pour la facilitation des échanges économiques.
Enfin les enjeux géopolitiques furent analysés et soulevèrent quelques contradictions dans la salle : renforcement des états face à la dislocation, rôle clé du Maroc dans le continent africain, majoritairement francophone.
Elisabeth de Saint Affrique a conclu son exposé en soulignant que l'héritage de la période du protectorat (et à ses yeux, il ne s'agit pas de colonisation), c'est la langue français, une langue majeure dans le monde.
L'exposé brillant de l'intervenante suscita un débat animé : la place du français au Maroc -langue seconde ou langue à statut spécial- ainsi que les critiques non dissimulées des marocains dans la salle par rapport à l'échange culturel attendu des relations privilégiées du Maroc avec la France...
La francophonie, mot qui est apparu en 1880, donna le coup d'envoi d'un engagement fort de l'Etat français pour la diffusion et la promotion de la langue. Entre les deux guerres, cet effort de promotion du français connut un relâchement qui permit notamment à la langue anglaise de prendre "une longueur d'avance".
Le 02 octobre 1981, Léopold Sedar Senghor ranime le concept. L'idée d'un conmonwealth à la française naît : une communauté de pays, de part leur histoire commune, ont une langue commune et des intérêts communs dans un ensemble de 700 millions d'habitants, un milliard à l'horizon 2020.
Elisabeth de Saint Affrique développe ensuite les enjeux de la promotion de la langue française. Elle souligne les enjeux culturels : la langue française, véhicule de valeurs (Mais nait également dans les anciennes colonies un sentiment que le français est une langue d'élites), vecteur de la coopération scientifique et technique. L'intervenante souligne le besoin qui se fait jour au Maroc de l'apprentissage du français (31 000 élèves fréquentent les établissements scolaires de la France au Maroc). De fait, si la langue française comme le soulignera l'un des auditeurs, n'a pas le statut de langue officielle, est la langue de l'administration, la langue parlée par 40 % des marocains.
Les enjeux économiques paraissent finalement évidents : en 2010, la première destination des investissements français dans le monde, c'est le Maroc. Elisabeth de Saint Affrique cita les exemples de l'ouverture au marché francophone africain des entreprises marocaines : aérien (23 états desservis et 10 millions de passagers), banques (les banques marocaines sont présentes dans ces mêmes pays)... On ajoutera que la langue française est un vecteur primordial pour le Maroc quand on sait que celui-ci a pour ambition d'investir le marché européen (négociations actuelle entre le Maroc et l'U.E. pour la facilitation des échanges économiques.
Enfin les enjeux géopolitiques furent analysés et soulevèrent quelques contradictions dans la salle : renforcement des états face à la dislocation, rôle clé du Maroc dans le continent africain, majoritairement francophone.
Elisabeth de Saint Affrique a conclu son exposé en soulignant que l'héritage de la période du protectorat (et à ses yeux, il ne s'agit pas de colonisation), c'est la langue français, une langue majeure dans le monde.
L'exposé brillant de l'intervenante suscita un débat animé : la place du français au Maroc -langue seconde ou langue à statut spécial- ainsi que les critiques non dissimulées des marocains dans la salle par rapport à l'échange culturel attendu des relations privilégiées du Maroc avec la France...
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