07 février 2014 - marche sportive à Sidi-Bouzid

La beauté de l'Océan n'avait d'égal, ce matin, que le rayonnement chaleureux de l'astre-roi... à moins que l'on considère que la couleur bleue pâle de la mer ayant quelques résurgences orangées, n'était que le résultat du bombardement intensif de celui qui, décidément, est le maître de ce monde, celui qui a, sur la vie terrestre et donc sur notre propre sort, le pouvoir absolu de vie ou de mort...

José, sûrement subjugué par tant de beauté ou, peut-être, boosté par deux séances d'absence à nos marches, a eu l'idée géniale de changer complètement le parcours que nous avons l'habitude d'emprunter en cet endroit : nous avons donc suivi l'inspiration du guide et emprunté la plage vers le nord de Sidi-Bouzid, en direction d'El Jadida, alors même que nous nous apprêtions à prendre le sud vers Moulay-Abdallah... une plage, tantôt de sable, tantôt de roches à l'aspect volcanique. En cet endroit, comme un peu partout, les grandes vagues des grandes marées subies ces derniers temps, ont laissé quelques trace, ne serait-ce qu'un nettoyage complet et bienvenu... plus de bouteille en plastique, plus de déchets plus ou moins nauséabond... même si, en chemin, nous avons bien rencontré le cadavre d'un âne (?) en pleine décomposition. Cela nous rappelle qu'ici, les animaux morts sont laissés à l'abandon, sans sépulture, leurs cadavres livrés aux charognards... une habitude qui nous interpelle si ce n'est nous révolte quelque peu...

Ensuite, ayant traversé la route côtière, nous nous sommes aventurés dans le "no man's land" jdidi, là où ce n'est plus tout à fait la ville, ni tout à fait la campagne... des douars où vivent des gens modestes et fiers, des agriculteurs qui nous vont penser qu'El Jadida est une ville plantée au milieu de la campagne doukkalie, la première région maraîchère marocaine. Le retour vers Sidi-Bouzid se fit à travers les nouveaux quartier de la "Saint Trop" du Maroc, un passage par le parc de loisir de la cité qui, en cette saison, est dans l'inactivité... 7 km et nos collègues du deuxième groupe qui nous attendent...