Café-littéraire
Abdellah BAÏDA et « le dernier salto »
L'Institut Français d'El Jadida, par sa riche programmation, nous donne à découvrir, dans les domaines les plus variés de la culture, des artistes, des auteurs ou des conférenciers, connus ou inconnus, dont les interventions sont d'une
belle richesse.
Abdellah BAÏDA, essayiste, nouvelliste et romancier, est enseignant de littérature à l'Université Mohamed V de RABAT. Il a publié "les voix du Kaïr-Eddine" (2007) et "Au fil des livres" (2011). Il a dirigé un ouvrage collectif sur Mohamed Leftah "Mohamed Leftah ou le bonheur des mots" (2009). | C'est avec plaisir que les habitués que nous sommes, constatons un public de plus en plus nombreux. A juste titre, celui-ci se fidélise autour du cinéma, du patrimoine ou de la littérature. Après le succès de la soirée consacrée à Driss CHRAÏBI, voici un café-littéraire passionnant : le public ne s'y est pas trompé. Les efforts déployés commencent singulièrement à porter leurs fruits. Ce n'est que justice pour notre Institut Français...
Abdelali ERREHOUNI est un « redoutable » meneur... mais il se révèle également, au fur et à mesure des cafés littéraires, un lecteur dont l'auditoire se délecte de la juste sonorité de sa voix... Il est vrai que le style de l'auteur est fait d'un langage riche à tel point que certains critiques ont qualifié l'auteur "d'esthète des mots". |
| Ainsi servi et répondant aux interrogations de son hôte, Abdellah BAÏDA plongea l'auditoire dans ce qui fait la trame de son roman : le héros, à la recherche de liberté, se fixe l'objectif de réaliser un saut périlleux arrière, symbole du beau. L'histoire commence par « le dernier salto » réalisé par le protagoniste, en fait dans son imaginaire : au moment de sa mort, victime d'un accident, il réalise ce dont il avait rêvé toute sa vie.
Tout au long des anecdotes vécues dans son existence, le héros nous fait vivre sa quête pour la réalisation de son rêve, en fait, sa quête de liberté symbolisée par le salto. Les difficultés de la communication tiennent également beaucoup d'importance dans le livre tels la rencontre du héros, jeune écolier amagzig , avec une langue étrangère, l'arabe ; le silence du grand-père comme forme de communication entre l'aïeul et son petit-fils ; la forme physique que prend cette communication entre humains -l'apparition d'une ride supplémentaire sur le front du grand-père à la mort de la grand-mère...
Un livre passionnant à « dévorer »... nominé au Prix de l'Atlas. |
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