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19/12 - Cinéma :
mois du documentaire
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    alain
    alain
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    25062015
    LIBERTÉS : INEZGANE OU PESHAWAR ?

    24/06/15 publié par LNT



    C'est eux qui le disent - Libertés : Inezgane ou Peshawar ? Libert10



    Fahd YATA, la Nouvelle Tribune a écrit:
    Ces derniers temps, on se demande de plus en plus souvent si l’on vit bien au Maroc, ce pays qui, depuis le 1er juillet 2011, est doté d’une Constitution qui proclame la totale égalité entre la Femme et l’Homme, garantit à tous les citoyens et citoyennes le plein exercice de leurs droits fondamentaux, assure le respect des libertés publiques et individuelles.
    Vit-on dans ce Maroc-là ou bien est-on en train d’assister à une mutation « sociétale » profondément rétrograde, réactionnaire, liberticide, inspirée du conservatisme le plus éculé ?
    Vit-on à Rabat, Fès, Marrakech, Casablanca, Inezgane ou bien à Peshawar ou à Raqaa ?
    La foule et la houle
     La question mérite bel et bien d’être posée après l’incroyable scandale que constitue l’interpellation, l’incarcération (pour une nuit) et la présentation prochaine devant un tribunal de deux jeunes filles dans la localité d’Inezgane.
    Leur crime, être habillées en robes, ce qui a provoqué l’ire et la furie de plusieurs énergumènes qui n’ont pas hésité à les malmener, les menacer avant qu’elles ne soient embarquées par la police et présentées à un procureur du Roi, lequel a décidé de leur inculpation, sous le régime de la liberté provisoire.
    Ainsi, dans cette ville du Souss, dans le sud du Royaume, le mode vestimentaire est tributaire des sentiments et idées d’individus qui s’arrogent le droit de valider telle tenue et d’interdire telle autre à des femmes libres, majeures, autonomes, simples et jeunes salariées d’une boutique de prêt-à-porter !
    L’Etat, personnalisé en l’occasion par des éléments de la Sûreté nationale, puis par un magistrat représentant le parquet, plutôt que d’user de son pouvoir régalien, de son rôle de défenseur des droits et des libertés, a choisi de suivre les hurlements d’une foule de barbus en délire !
    Le Ministère de l’Intérieur et celui de la Justice sont-ils en accord, par ce comportement, avec les lois et les articles de notre Constitution ?
    L’inculpation de ces deux jeunes filles est une violation flagrante de ces textes, mais aussi une très mauvaise publicité pour notre pays.
    Au même moment, d’autres excités, tout aussi barbus, mais néanmoins surfeurs, (qui montrent à longueur de plage leurs poils et leurs « appareils »), se prennent à poser autour d’une banderole proclamant « Ramadan, no bikinis », en pleine saison touristique, sur une plage proche d’Agadir !
    Courage, fuyons…
    Une dérive rétrograde est en train de s’imprimer, de s’exprimer, matérialisée également par l’incroyable remise en liberté d’un responsable d’association directement responsable de la noyade collective de onze enfants et adolescents sur la plage non surveillée et dangereuse de l’Oued Cherrat. Le sieur en question, qui a amené des fillettes se baigner en kimonos de taek won do, (des tenues qui deviennent très lourdes quand elles sont imbibées d’eau), sans doute pour les préserver des regards concupiscents ( !), est pourtant libre aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que les milieux conservateurs, portés par une vague de solidarité savamment orchestrée sur les réseaux sociaux, ont fortement influencé un gouvernement qui joue sciemment la carte du populisme en période pré-électorale !
    Mais où sont donc nos partis progressistes, nos démocrates, nos militants des droits de l’Homme (et de la Femme) ?
    Où sont les honorables parlementaires et les respectables ministres ?
    Où sont les vénérables passionarias, les divas du discours libertaire, les chantres de la contre-culture et les coqueluches des médias étrangers, ces dignes représentants-(tes) de « notre » société civile, qui reçoivent à profusion médailles, prix et distinctions internationaux pour leur soi-disant posture en faveur des droits des faibles, des minorités, des exploités, des enfants, des femmes, des rappeurs et des derniers mohicans du #FEB20 ?
    Où sont les Nabil Benabdallah, Driss Lachgar, Salaheddine Mezouar, Mustapha Bakkoury ? On ne citera pas Hamid Chabat, qui s’est exclu de cette liste depuis longtemps…
    Fallait-il que le seul officiel à réagir sur l’odieuse banderole de la « Pointe des Ancres » à Taghazout fût M. Lahcen Hadad ministre du Tourisme, du Mouvement Populaire ?
    Le silence de tous ceux-là vaut complicité objective, veulerie et démission, alors que les moralisateurs hypocrites, les prêcheurs ignares et les tartuffes à la pilosité prononcée cherchent à nous dicter notre conduite, nos habitudes vestimentaires, nos modes de pensée.
    Craignez donc que cette attitude de l’autruche, cette propension à se taire devant l’inacceptable et cette passivité ne coûtent à tous, un jour, la liberté de penser, de vivre selon des choix que le Droit et la Loi permettent dans ce beau Royaume du Maroc, mais que les passéistes récusent et s’emploient à réduire.
     Fahd YATA
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