- alain
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Localisation : EL JADIDA (Maroc)
25112017
Au XXIème siècle, l'esclavage existe !
Le Maroc n'est pas épargné par ce phénomène
25 novembre 2017
On croyait qu'au XXIème siècle cela n'existait plus. Et pourtant, une étude récente et conjointe de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), l'Organisation Internationale des Migrations (OIM) et Walt Free Foundation (le groupe de défense des droits de l'Homme), révèle l'ampleur du phénomène.
Si l'article 4 de la déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948 énonce que « Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude. L’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes », si l'ensemble des pays dans le monde a bien interdit la pratique, les organisations dénombrent dans un rapport publié le 19 septembre dernier, 40 millions d'esclaves humains dans le monde.
Plus encore, les images diffusées par CNN en Libye ont stupéfait les téléspectateurs jusqu'à Monsieur Antonio Guterres, le Secrétaire Général des Nations-Unis qui s'est dit "horrifié".
Encore qu'il faudrait définir ce qu'est l'esclavage... L'OIT, dans sa convention 182, indique que «L'esclavage existe lorsqu'une personne appartient à une autre personne et est mise au travail par elle sans avoir aucune influence sur ce qui lui arrive. Les esclaves sont détenus contre leur volonté depuis le temps de leur capture, achat ou naissance et ne sont pas autorisés à partir ni ne peuvent refuser de travailler. »
Ce que révèle l'enquête réside dans le fait que ce sont les femmes et les enfants qui sont réduits le plus dans cet état de dépendance absolue : 71 %. Les enfants esclaves seraient au nombre de 10 millions (un quart de l'ensemble des esclaves). L'origine de cette dépendance absolue provient pour 25 millions d'êtres humains du travail forcé quand 15 millions sont le résultat de mariages forcés.
Quant au Maroc, l'esclavage moderne provient essentiellement des "petites bonnes" : 80 000 petites filles de moins de 15 ans sont ainsi réduites à un travail contraint. Et les lois de 2016 et 2017 donnant un cadre juridique à l'emploi des femmes de maison ne sont pas à même de réduire à néant le phénomène. En effet, si la protection semble assurée pour les employées de maison âgées de 16 à 18 ans, les mineures de moins de 15 ans sont inexistantes aux yeux de la loi ! Et l'on ne parle pas des quelques 113 000 autres enfants soumis à des travaux dangereux...
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