- alain
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01/06 - Les Lanternes du Ramadan Rencontre avec Touria Hadraoui pour son livre "En quête d'une voix" Librairie de Paris Avenue des FAR EL JADIDA 22 heures animée par Abdelali Errehouni
Mar 29 Mai 2018, 13:41
01/06 - Les Lanternes du Ramadan
Rencontre avec Touria Hadraoui
pour son livre "En quête d'une voix"
Librairie de Paris
Avenue des FAR EL JADIDA
22 heures
animée par Abdelali Errehouni
A propos de l'auteur :
Née en 1957, Touria découvre sa voix à l'âge de neuf ans. Elle s'inscrit au Conservatoire de Casablanca pour prendre des cours de musique.
Son premier album, sorti en 1991, fut un succès. S'en est suivi « Andaloussiat », qu'elle a enregistré avec l'orchestre andalou de Tanger en 2001. « Insirafat andaloussia » voit le jour 2005. Ecrivain également, Touria a signé, en 1998, le roman « une enfance marocaine ».
Et pour nous autres, "nouveaux jdidis" qui découvrons un nouvel espace, voici ce que dit "La vie Eco" à propos de Touria Hadraoui à l'occasion de la sortie de ouvrage "En quête d'une voix" :
"Souvent, lorsqu’un nom se hisse à l’Olympe des arts, l’on finit par imaginer qu’il y a toujours siégé. C’est ainsi qu’on oublie que derrière chaque gloire, il y a une histoire faite de luttes, de concessions et de sacrifices. C’est d’autant plus important de le rappeler, à l’ère du star system qui téléporte des gens, du jour au lendemain, de leur anonymat profond à une éclatante notoriété. Des artistes comme Touria Hadraoui, aujourd’hui diva du Melhoun, ont, quant à eux, marché sur des sentiers épineux, rudes et ensanglantés.
Lorsque le besoin de raconter ce parcours s’est fait insistant, elle a signé «En quête d’une voix», aux éditions La Virgule. Dans ce récit autobiographique, on découvre avec émotion, le vécu d’une petite fille habitée d’une voix qui la connecte à l’univers et qui la suit jusqu’à devenir cette grande femme à la voix qui porte, au charisme incontestable et à la sensibilité infinie. Le livre est également une ode à l’art, à la femme, à l’amitié, à l’engagement politique de toute une génération.
Une jeunesse engagée
A travers le récit de la petite Touria, on découvre l’histoire d’un pays, pris dans une profonde tourmente politique. Grâce à sa sociabilité et ses amitiés multiples, elle découvre la situation politique du Maroc, les courants politiques du moment, les écoles de philosophie prédominantes et prend part aux activités de l’UNEM.
En effet, à la différence d’une majorité d’artistes qui se défendent de tout engagement politique, Touria Hadraoui, elle, assume complètement sa partialité : sa voix lui a fait découvrir l’engagement et l’engagement l’a mise sur la voie de la musique. En effet, dès son jeune âge, son amour de la musique l’a fait entourer de gens cultivés et mélomanes qui l’ont entraînée dans des milieux lettrés, où la réflexion et le débat étaient de mise. Et dans ces cercles-là, en particulier à l’université et à l’UNEM, elle découvre le chant engagé de Cheikh Imam, très à la mode à l’époque, et plus tardivement Marcel Khalifé.
Dès lors, elle s’éveille au combat féministe, avec des jeunes amies militantes, ce qui animera sa passion pour le journalisme social et lui fera signer d’excellents papiers dans la revue Kalima, plusieurs fois censurée à l’époque. Pour Touria, «l’engagement politique et féministe ne m’ont jamais quittée. Je les exerce autrement, par l’art et la musique».
Une passion nommée Melhoun
Bien que la découverte du Melhoun occupe les toutes dernières pages du livre, un grand chamboulement dans la vie de Touria Hadraoui y est ressenti. C’est en découvrant, un jour, cet art qui a traversé les siècles et en réalisant la fragile transmissibilité de maître à disciples, que le coup de foudre eut lieu. «Le Malhoun a rayonné en moi comme un soleil levant, dans cette salle imprégnée aussi humide et sombre qu’une caverne. J’étais bouleversée, comme quelqu’un qui venait de déterrer un trésor, ou comme une source qui avait jailli en moi. Au-delà des paroles et de la musique, quelque chose d’indescriptible m’a empreinte d’une trace immuable», écrit-elle.
Mue probablement pour son goût pour la rareté, mais également par son désir farouche de s’approprier cet art traditionnellement masculin, Touria Hadraoui plonge corps et âme dans ce répertoire séculaire. L’apprentissage fut rude, mais l’engouement de Touria fut grand. Et comme tout art vrai exige le sacrifice, Touria Hadraoui a tout lâché pour l’amour du Malhoun, au point de vivre dans la précarité absolue avant de connaître la reconnaissance et la gloire.
Le récit s’arrête quand même au début de la carrière de Touria, car «mon voyage n’est pas encore terminé. Il y a tant à raconter sur tout ce que j’ai vécu depuis que je suis sur cette voie. Mais tant d’autres choses restent à venir», conclut-elle."
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