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    CARLE
    CARLE
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    Date d'inscription : 01/10/2017
    03102018
    A Jean-Pierre Marty Jp10


    Nous nous sommes rencontré au Riad ‘’NADIA’’ à Azemmour. Un Riad restauré finement et où, dès la porte d’entrée franchie, nous sommes "ailleurs". Etre ailleurs, au Maroc, le pays où tu venais depuis peu de déposer tes valises et où, comme pour beaucoup d’entre nous, tu avais dû y ranger tes coups de coeur, tes coups de gueule, tes amours passés, tes désillusions, des rêves inassouvis. Pour moi tu étais "un taiseux", un animal craintif comme ceux qui se cachent du bruit, qui fuient la fureur des orages, du mauvais temps et des mauvais coups. J’avais deviné à travers ton regard, tes gestes que tes bagages étaient lourds. Un jour en revenant de Azemmour, au cours d’une conversation, j’ai su que tu avais eu plusieurs vies. Une vie faite d’indépendance, de liberté avant tout. Tu avais 19 ou 20 ans en 1968 et je pense que tu as du lire, penser, imaginer et utiliser certains slogans de cette époque: "Je ne veux pas perdre ma vie à la gagner", "on ne tombe pas amoureux d’un taux de croissance", "la beauté est dans la rue". Ce dernier slogan, "la beauté est dans la rue", c’est toi Jean-Pierre. Oui c’est toi qui me confiait ton plaisir à prendre le bus à El Jadida et rencontrer les gens simples, esquisser quelques mots de Darija avec des inconnus(es). Flâner dans le souk de ton quartier et t’essayer à la langue populaire marocaine avec les marchands. J’ai le souvenir de tes interrogations quand ils ne te comprenaient pas ou qu’à l’inverse leur réponse lapidaire te laissait sans voix. C’est en cours de darija avec Nadia, Christine, Chantal, Anne, Patricia et moi même que l’on a découvert ton perfectionnisme, ta curiosité, ta culture de la langue de Molière et ton obsession à aller jusqu’au bout des choses nous obligeant à parfaire notre savoir, notre curiosité. Les discussions furent animées dans la bonne humeur, et les éclats de rire résonnent encore de ces palabres afférent à un verbe, une conjugaison, un qualificatif. Je sais que tu as eu plusieurs vie c’est ce qui t’a enrichi et qui t’a donné cette humanité cet amour des autres dans la simplicité et d’une profonde humilité. Tu avais été musicien, entre autre un joueur de flûte traversière, un très bel instrument où le musicien entre ses lèvres va pouvoir donner à entendre son âme, ses soupirs, sa tendresse. Tu étais fait de tout ça. Nous avons été ensemble au théâtre à la cité portugaise voir une adaptation des Cavaliers de Joseph Kessel. Une magnifique soirée. Ce soir là, il y avait une musique d’Afghanistan une flûte envoutante, une invitation au voyage, à la rencontre. Sur le chemin du retour, j’ai le souvenir d’avoir vu dans tes yeux le sourire des gosses heureux comme celui qui pour la première fois au bord de la rivière attrape un poisson. Tu allais régulièrement te promener le long de la côte en direction de Sid Bouzid, là à la sortie de El Jadida. Ta seule compagnie le vent et le roulement incessant des vagues de l’Atlantique comme un accompagnement initiatique à l’éternité à ces éléments intemporels dans lesquels on aiment à penser,à rêver,à méditer,à soigner nos blessures,nos bleus à l’âme.On ta aimé Jean-Pierre,tu nous a fait du bien comme le semeur qui lance la graine un matin de printemps,comme celui qui fait la trace en montagne tu as laissé ce long fil de simplicité et d’humanité de gentillesse que nous allons continuer de tirer simplement comme tu savais si bien le faire au delà de nos différences,de nos cultures,de nos histoires personnelles.Saint-Exupéry disait: ’’On risque de pleurer un peu si l’on s’est laissé apprivoiser’’. Pardonne nous Jean-Pierre aujourd’hui on pleure.
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