Redouan Khedid : éclectisme et passion C'est en habitué de l'Institut français d'El Jadida que Redouan Khedid a honoré l'invitation à la rencontre qui s'est déroulée à la médiathèque Driss-Chraïbi ce vendredi 04 octobre : on se souvient notamment de sa participation à l'Université populaire du patrimoine pour une conférence sur le thème « Qu'est-ce qu'un musée ? » le 22 octobre 2014 et de son exposition de peinture du 12 au 30 juin 2015 « l'être et l'éphémère ».
Redouan Khedid possède plusieurs cordes à son arc : anthropologue, muséologue -il fut conservateur des musées de Marakech et Safi- artiste peintre, poète mais aussi chercheur ce qui l'amène à l'écriture. L'homme est chaleureux et, visiblement, passionné par la transmission de son savoir. Même s'il manie parfaitement la langue française, ses écrits sont en arabe.
Aussi, on pouvait légitimement se demander : qu'est-ce qui fait qu'un établissement dont la vocation première est le rayonnement du français, puisse inviter un auteur, certes francophone, pour parler d'un ouvrage en langue arabe qui, au demeurant, nous semble digne du plus grand intérêt ? C'est, à notre connaissance, la première expérience en ce sens. Mais, ne faut-il pas voir derrière cette nouveauté, la volonté louable de l'institution de favoriser la rencontre des cultures ?
| La majorité de l'échange s'est donc faite en langue arabe et le rédacteur regretta sa méconnaissance en la matière. Malgré l'effort manifestement déployé par Saïd Loukili afin que le seul auditeur « franco-français » ne soit pas trop largué, celui-ci avoue n'avoir pas tout saisi des propos des un et des autres.
Bon, arrête de faire la mauvaise tête et raconte ce que tu as saisi de l'échange entre l'auteur de « Musées et idées de la Renaissance » Redouan Khedid, Saïd Loukili et le professeur d'université Ahmed Mekkaoui.
L'auteur, à travers les récits de voyageurs des XVII, XVIII et XIXème siècle, perçoit la réalité de la muséologie marocaine que l'on pouvait concevoir jusqu'alors comme un apport du colonialisme servant sa domination notamment durant la période du protectorat. Le musée était perçu comme apport de la « civilisation » de l'autre dont le but était une apologie de sa force et de sa beauté, sous couvert d'idolâtrie.
La réalité des récits de voyageurs montre que l'Orient n'était pas insensible à la beauté des musées et à leur apport civilisationnel...
Tout cela renvoie également à l'autre écrit de Redouan Khedid « Qu'est-ce qu'un musée ? » et à sa conférence éponyme donnée en 2014 à El Jadida...
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