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Résider au Maroc : les démarches
alain- Messages : 11371
Date d'inscription : 11/04/2011
Age : 76
Localisation : EL JADIDA (Maroc)
20122019
France-Maroc :
Une réunion « de haut niveau » sous tension ?
Etait-ce la dernière sortie de notre ministre de l'économie dont les propos ont eu du mal à passer de ce côté-ci de la Méditerranée, ou bien le mouvement social de grande ampleur que vit actuellement notre pays ? En tout cas, tous les observateurs politiques ont noté une certaine tension à l'ouverture de cette session bilatérale. Il semble que les discussions qui ont eu lieu, ont permis un certain apaisement et conduit un aréopage de ministres des deux gouvernements à signer des accords de coopération.
Les relations entre les deux pays semblaient se crisper... En cause : la déclaration alambiquée de Bruno Le Maire devant les professionnels de l'automobile, tançait les constructeurs français Peugeot et Renault pour leur politique industrielle . Celle-ci aboutit, en effet, à faire fabriquer hors de l'hexagone les deux best-sellers que sont la Peugeot 208, assemblée à Kenitra, et la Clio pour les réimporter sur le marché français.
L'argument nous semble juste du point de vue social puisqu'une telle politique menée par des industriels français ayant largement bénéficié de l'argent public au travers des aides attribuées sur le dos des contribuables français (Crédit d'impôts pour la compétitivité et l'emploi, réductions accordées sur les « charges salariales...) joue contre l'emploi.
Toutefois, Bruno Le Maire devrait y regarder à deux fois en sa qualité d'adepte du tout libéralisme. Nous ne croyons pas que notre ministre fasse un grand écart entre ses convictions profondes et son discours de circonstance.
A y regarder de plus près, en effet, une autre explication à la sortie de notre ministre de l'économie nous paraît plus plausible : la décision de Rabat sur injonction royale de construire des lignes TGV en direction de Marrakech et Agadir. En bon VRP, Bruno Le Maire se positionne tant il sait que la concurrence est rude : le constructeur chinois semble bien placé, argument "prix" à la clé. Aussi, la France utilise la menace d'une stratégie visant à faire pression sur les deux constructeurs automobiles français pour le rapatriement de chaînes de fabrication...
Mais au bout de cette journée du 19 décembre, « tout le monde il est beau, tout le monde il est content ! » On loue l'excellence des relations entre les deux pays, on signe des accords et « des déclarations d'intention ». El Othmani, le Premier ministre marocain, repart avec un chèque de 150 millions d'euros visant à l'aide des jeunes... On s'aime, c'est promis ! Et pour s'en convaincre, les annonces de la visite au Maroc en janvier de Bruno Le Maire et les 12 et 13 février du "patron" (E. Macron).
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