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Le perroquet aztèque Au-mil11
29/10 - Spectacle
de la compagnie GdRA

19 heures
Théâtre de la Cité portugaise

Institut français El Jadida


Le perroquet aztèque Captu140
31/10 - Cinéma :
projection
en présence de la réalisatrice
Leila Kilani


19 heures
CineAtla
La Corniche
El Jadida

Institut français El Jadida


Le perroquet aztèque Mv5by210
07/11 - Cinéma :
Animalia

19 heures
CinéAtlas
La Corniche
El Jadida

Institut français El Jadida


Le perroquet aztèque Driss_12
08/11 - Rencontre littéraire


18 heures 30
Espace de la Mémoire Historique
de la Résistance & de la Libération
Institut français El Jadida

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    alain
    alain
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    Localisation : EL JADIDA (Maroc)

    Le perroquet aztèque Empty Le perroquet aztèque

    Jeu 09 Jan 2020, 11:42
    Chronique de Francis Combes et Patricia Latour pour l'Humanité a écrit:
    Le perroquet aztèque

    Le perroquet aztèque Perroq10


    « Un spectre hante notre pays : celui de l'abâtardissement du français et, à terme, de sa possible extinction... » C'est par ces mots (qui évoque le début d'un célèbre manifeste) que le poète Gérard Cartier commence son placet : Du français au volapük ou le perroquet aztèque (1). Il y décrit avec brio la moderne « servitude volontaire » qui consiste à se soumettre au tout-anglais et qui menace le français de dégénérer en shiak (2). Les exemples abondent . Comme cette phrase entendue sur Radio Nova il y a peu : « Vous pouvez nous raconter le pitch de votre life ou consulter nos stories... »
    Il y a bien sûr, dans l'anglomanie actuelle, une bonne dose de snobisme, un snobisme de masse. Mais, plus qu'un effet de mode, cela relève d'une aliénation linguistique, une forme de « détestation de soi » dont Gérard Cartier dit qu'il n'a vu semblable exemple qu'en Italie. En France, la chose s'est déjà produite... Il cite Joachim du Ballay qui écrivait dans Défense et illustration de la langue française : « Pourquoi sommes-nous si grands admirateurs d'autrui ? Pourquoi sommes-nous tant iniques à nous-mêmes ? Pourquoi mendions-nous les langues étrangères, comme si nous avions honte d'user de la nôtre ? » Cela fut écrit en 1549, dix ans à peine après l'édit de Villers-Cotterêts par lequel François Ier décidait que le français remplacerait le latin pour tout acte administratif ou de justice afin qu'il soit compris de tous. Aujourd'hui on s'arrange plutôt pour que seule la supposée élite comprenne. Il existe pourtant une loi (n° 94-665 du 4 août 1994, art. 14) qui stipule que « l'emploi d'une marque de fabrique, de commerce ou de service constituée d'une expression ou d'un terme étranger est interdite aux personnes morales de droit public ».
    Quelle entreprise publique ou collectivité en tient compte ? Mais le phénomène touche toute la société. Il envahit la culture populaire, la chanson, le cinéma et n'épargne aucun domaine. G. Cartier relève, par exemple, que « la part des thèses de doctorat rédigées en anglais qui était quasiment nulle en 2000, a atteint 33 % en 2015, et elle continue de croître ». Il faut dire que l'exemple vient de haut. Dès la première page de son libelle documenté et précis, il cite un tweet d'Emmanuel Macron, du 29 mars 2018 : « la démocratie est le système le plus bottom-up de la terre ! » Sans doute pour dire que cela va du bas vers le haut. Comme la conversion au tout-anglais alors que c'est tout le contraire... bottom signifiant le bas, le fond ou le postérieur... on touche le fond... et on en reste sur le cul ! Quant au « perroquet aztèque », pour savoir ce qu'il vient faire là, il suffit de la lire...

    1. édition 0bsidiane
    2. patois franco-anglais du New Brunswick dont parle Alain Borer dans De quel amour blessée


    Gérard Cartier est un poète et écrivain français né le 19 décembre 1949 à Grenoble. Il a été ingénieur dans des projets d’infrastructures. Il a été lauréat du prix Tristan-Tzara et du prix Max-Jacob.


    A propos de son livre : "Ce petit livre tient de l'automédication. Il est né d'un texte d'humeur publié en revue1, que j'avais écrit pour me décharger de la bile accumulée après une longue fréquentation de la presse et des radios, simple saignée"
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