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    alain
    alain
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    19012020
    Un scandale sanitaire en préparation ?


    Un scandale sanitaire en préparation ? Tzolzo82


    Pour une fois, je vais vous raconter une histoire que nous vivons, mon épouse et moi, une histoire de médicament dont sont dépendants beaucoup de personnes dans le monde, des personnes atteintes de maladies thyroïdiennes. C'est que, depuis que Charles Pasqua, « le douanier en chef », a crié victoire au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl en 1986, en déclamant devant les téléspectateurs français médusés l'arrêt du nuage radioactif aux frontières du pays, on doit raisonnablement admettre que la recrudescence des affections thyroïdiennes ne trouve aucune source dans ce nuage nocif que nos voisins belges, allemands ou italiens n'ont su contenir hors de leurs propres frontières !... et donc, un cocorico d'honneur à nos troupes d'élite et à leur chef, feu Charles Pasqua !

    La réalité est tout autre et il y a bien longtemps que nos politiques ont dû admettre ce que les cartes des satellites dévoilaient : le nuage a bien traversé la France et a eu des répercussions dans le monde entier causant une recrudescence de maladies, cancers et autres affections de la thyroïde. N'a-t-on d'ailleurs jamais porté devant les tribunaux internationaux cette affaire ? A-t-on pris la mesure des risques sanitaires en la matière ? A l'époque, le scandale et les craintes étaient à leur paroxysme, alimentés par les médias : ça se passait derrière « le rideau de fer »... Depuis, d'autres « incidents nucléaires » se sont produits : on n'en a pas fait un tel « fromage » comme si cela devenait banal...

    En France, nous avons 3 millions de malades qui sont sous traitement à vie. 3 millions de malades, ce n'est pas rien ! Cela a fait « les choux gras » d'une multinationale allemande, les laboratoires Merck, propriétaires d'un brevet enregistré à l'INPI sous le n° EP1077681 et fabriquant un médicament, le Levothyrox qui donnait satisfaction.

    Mais, en mars 2017, un changement d'excipient (une substance qui accompagne le principe actif) dans la formule du médicament donne lieu à un nouveau brevet attribué à Merck sous le n° EP 2885005 : le lactose est remplacé par le mannitol et permet à Merck de continuer à exploiter sous le même nom un médicament qui donnait toute satisfaction avec l'assentiment de l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM)

    Dès le changement de formule, des malades se plaignent d'effets indésirables qu'ils n'avaient pas avec la prise de l'ancienne formule et contraint le gouvernement français à importer l'ancienne formule notamment de Russie, de demander en urgence à Merck de la produire provisoirement en la distribuant sous le nom d'Euthyrox et de rechercher des produits de substitution, génériques notamment.

    L'ancienne formule, c'était du provisoire et la ministre de la santé a averti le 8 janvier dernier de l'arrêt de la fabrication et de la commercialisation de l'Euthyrox en France à partir de septembre 2020, incitant les malades utilisant ce dernier à consulter leur médecin afin d'envisager un changement dans leur traitement.

    Dans le même temps, plus de 1000 patients ont porté plainte contre les laboratoires Merck et demandé au tribunal de Lyon d'annuler le nouveau brevet ce qui interdirait la production de la nouvelle formule. Le Tribunal de Grande instance de Lyon vient de les débouter ce qui va entraîner une nouvelle instance en appel.

    Passons sur les déclarations de la ministre indiquant que seuls 110 000 patients sur 3 millions sont concernés par ce problème de nouvelle formule qu'ils ne supportent pas. Rappelons toutefois des chiffres inquiétants qui circulent et font part de l'abandon de tout traitement par 500 000 à 1 million de patients en France sans compter ceux qui se sont déjà tournés vers des produits de substitution comme les génériques ou les médicaments produits sur le marché nord-américain.
    C'est donc en urgence que des centaines de milliers de Français vont devoir changer leur traitement. Mais, finalement, le médicament indésirable pourra être remplacé sur le marché français.

    Il en va différemment au Maroc. Jusqu'à la dernière pénurie de Lévothyrox dans les pharmacies du Royaume, tout allait bien. C'est l'ancienne formule qui continuait à être diffusée à la satisfaction générale, ce qui faisait d'ailleurs des envieux en France. Des résidents français au Maroc ou des touristes de passage dans le Royaume ne manquaient pas de ramener des boites de comprimés nécessaires à leur traitement. On parlait même du « lévotyrox marocain » comme d'une bouée de sauvetage. Pas d'inquiétude particulière à avoir, le ministère avait assuré que le lévothyrox nouvelle formule resterait banni du Maroc.

    Nous avions bien perçu un problème d'approvisionnement avant notre départ pour les fêtes de fin d'année en France en décembre : une rupture de stock s'était produite dans toutes les pharmacies du Royaume dont la presse s'est fait l'écho avec en filigrane l'inquiétude des patients. A notre retour, nous avons acquis une nouvelle boite et constaté que les pharmacies avaient reconstitué leur stock. Mais, bien vite nous avons déchanté : la boite contenait des cachets nouvelle formule et mon épouse a éprouvé des effets indésirables.

    Un médecin endocrinologue consulté, nous a confirmé nos craintes : la nouvelle formule a remplacé au Maroc l'ancienne. Le corps médical et les pharmacies n'ont même pas été avertis et ce n'est que la plainte de leurs patients qui les a alertés. Le ministère est-il lui-même au courant ?... tout cela pour s'entendre dire qu'au Maroc, contrairement à la France, il n'y a pas de médicaments de substitution.

    Un peu de panique dans la maison : fallait-il devoir se déplacer jusqu'en Espagne (Ceuta) pour acquérir une boîte de médicaments de substitution sachant que l'Espagne également va, comme la France, être en septembre prochain en défaut d'Euthyrox ? Heureusement, notre mutuelle (Capitone) a accepté la prise en charge d'une livraison en urgence d'une boîte du précieux médicament. Cela nous permettra de pouvoir envisager les solutions qui s'offriront à nous.

    Mais il n'en demeure pas moins que le Royaume et son ministère de la santé vont devoir régler un problème sanitaire urgent. En sont-ils bien conscients ? J'en doute un peu, la réponse à mon interrogation sur cette situation sur le site de réclamations « Chicaya » me laisse coi :

    Ministère de la Santé


    Commentaire : Bonjour,
    Cette application est dédiée aux citoyens/usagers des structures publiques de santé (hôpitaux, centres de santé...), pour exprimer, s'il y a lieu, leur insatisfaction concernant les services qui y sont rendus et porter plainte à cet effet. Quant à votre demande, relative à l'absence d'un médicament dans les pharmacies du secteur privé, elle ne relève malheureusement pas de nos compétences.
    Bien à vous

    NO COMMENT !





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    Commentaires

    alain
    On se demande bien comment vont faire les patients marocains qui n'ont pas accès au marché français... et qui ne disposent dans les pharmacies du Royaume que de la nouvelle formule. 
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