17 juillet 2012 - marche au complexe de Mazagan

Pour ne pas déroger à la tradition, le marcheur jdidi solitaire et "expatrié" en France, a entamé ce matin vers 9 h 40 (8 h 40 à El Jadida) un parcours de découverte du lac Sud de Biscarrosse autrement appelé lac de Parentis. Biscarrosse est une ville dont les rues portent des noms prestigieux des Ailes françaises : avenue Pierre-Georges Latécoère, avenue Jean Mermoz, rue Saint-Exéupéry, rue Pierre Closterman, avenue Guillaumet... et bien d'autres ! C'est qu'en effet, elle a été longtemps la capitale française de l'hydro aviation. Un musée, richement doté, rappelle cette histoire prestigieuse au temps où les liaisons aéropostales avaient pour point de départ et arrivée le lac Sud de Biscarrosse, là où Pierre-Georges Latécoère avait installé une usine qui fut longtemps la richesse économique de la cité. L'importance du personnage est tel que non seulement une avenue principale de la ville porte son nom mais également un quartier. Que reste-t-il de cette époque hors du commun ? Peu de chose si ce n'est une commémoration tous les deux ans au moyen d'une magnifique fête aéronautique.

Le lac Sud est devenu un lieu de promenade et de plages. Ironie du sort : la navigation de plaisance a fait place à l'hydravion et un port Latécoère a vu le jour.

En tout cas, ce matin, le soleil, après son lever magnifique au dessus des pins landais, a enfin rendu franchement bleu le ciel afin d'accompagner mes pas. Par des cris joyeux, les oiseaux manifestent leur satisfaction pour ce retour du beau temps. Une toile d'araignée vient heurter, ça ou là, mon visage : je m'étonne mais je constate que je suis le premier piéton de la journée à avoir emprunté ce sentier.

Mais, au fur et à mesure que le temps passe, je commence à croiser des cyclistes, quelques "joggueurs" ou, tout simplement, des marcheurs... Autour du petit port de plaisance Latécoère, l'herbe coupée exhale une odeur familière, celle du foin séché que mes grands-pères paysans ramassaient en prévision d'hivers rudes pour les ruminants de la ferme... Enfin, l'arrivée se rapproche... j'ai effectué une boucle de 8 km 200...

Là bas, à quelques 2000 kilomètres au sud, mes compagnons habituels de marche entament leur parcours et je m'imagine José ouvrant comme à son habitude le chemin. Derrière, quelques traînards volontaires papotent et échangent les nouvelles de la cité. On cherche l'ombre, on passe devant les magnifiques villas du complexe de Mazagan. Tout en longeant le golf, on s'approche de la plage... l'océan est là, le même océan qu'ici...

Nous avons eu le plaisir de recevoir des nouvelles de Karel et Ilona, quelque part en Tchéquie... Et, je me prends à rêver de possibles regards croisés à plusieurs plumes... des photos venant de plusieurs endroits du globe où nos amis ont élu provisoirement domicile... et dont ce forum pourrait être le lien commun...