- CARLE
- Messages : 497
Date d'inscription : 01/10/2017
20032020
Comment une entreprise qui se sépare de ses chercheurs peut-elle toucher un crédit d’impôt dont la fonction est de promouvoir l’emploi scientifique ? Telle est la question que se posent les salariés de Sanofi. |
Le géant pharmaceutique, dont le chiffre d’affaires était de 33,77 milliards d’euros en 2014 – dont 7 % réalisés en France –, bénéficie depuis 2008 de 125 à 130 millions d’euros par an d’abattements fiscaux au titre du crédit impôt recherche (CIR). Mais, dans le même temps, il n’a eu de cesse de diminuer son potentiel de recherche et développement (R&D). D’après les syndicats, Sanofi a supprimé 2 000 emplois dans ce secteur ces dernières années. « Fin 2009, il y avait 6 212 salariés en CDI dans la recherche pharmaceutique en France. Fin janvier 2015, ce chiffre était exactement de 4 237 », précise Thierry Bodin, coordonnateur des syndicats CGT de Sanofi , alors que « la totalité des crédits d’impôt (CIR, CICE…) perçus par le groupe en France est passée de 70 millions d’euros en 2007 à 150 millions en 2013 ». Outre les postes supprimés, des sites de recherche ont été fermés ou vendus, des axes thérapeutiques abandonnés (cardio-vasculaire), des équipes de chercheurs démantelées et plus de 70 projets de recherche arrêtés.
On est bien loin de l’objectif du CIR. Un outil censé stimuler la recherche, l’innovation et le recrutement des chercheurs, mais dont Sanofi a visiblement détourné les objectifs. À l’image de nombreuses autres grandes entreprises. Créée en 1983, cette niche fiscale n’a cessé de prendre de l’ampleur. De quelques centaines de millions d’euros avant sa réforme en 2008, le CIR a explosé pour atteindre 5,34 milliards d’euros en 2014. Actuellement, 15 000 entreprises en bénéficient chaque année.
Apres la crise, que la macronie se rassure nous ferons les comptes nous aussi.
Commentaires
Aucun commentaire.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum