- CARLE
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Date d'inscription : 01/10/2017
07042020
Elle fut rapporteure du rapport sénatorial sur le médiator. Les écoutes réalisées montrent que cette dame a fait entrer le professeur Griscelli entre 19 et 21H30(des heures bien discrètes) au Sénat afin de lui montrer le rapport avant publication. Dans une conversation avec Griscelli le numéro 2 de Servier lui se vante d’avoir fait changer les phrases dans le rapport pour charger l’agence du médicament et atténuer la responsabilité du laboratoire. Mme Hermange a reconnu s’être entretenu avec le professeur au sénat mais nie toute influence. Une question se pose : pourquoi Mme Hermange n’a pas fait auditionner dans le cadre de la mission d’information le professeur Griscelli.
Mise examen en 2013 elle est aujourd’hui en 2020, renvoyée en correctionnelle pour trafic d’influence avec le professeur Griscelli entre autres.
Cette dame a donc demandé l'application de la protection fonctionnelle du Sénat c’est dire la prise en charge des frais d’avocat. Si la protection fonctionnelle existe bel et bien pour un élu celle-ci s’exerce si la faute est liée au service. Par contre lorsque la faute est détachable du service cette protection fonctionnelle n’est pas opposable.
Question : faire venir un proche des laboratoires Servier en dehors des heures normales du fonctionnement d’une commission sénatoriale et lui montrer le rapport avant publication ne semble pas faire partie du service mais plutôt détachable du service.
Le Sénat lui, a accordé sa protection à cette sénatrice. Moralité ce sont les contribuables qui paient les frais d’avocats. Le Sénat du gargantuesque Larcher (LR et ancien UMP) a refusé la perquisition demandée par les juges d’instruction pour savoir s'il y avait eu trafic d’influence. Que fait-on? On fait un petit rapport interne au Sénat (un classique du genre) qui lui, prouve qu’il n’y a eu aucun trafic d’influence.
Voilà donc une fois de plus comment la République des oligarques s’assoit sur l’éthique.
Soyons fier de cette femme Mme Marie-Thérèse Hermange qui, malgré sa mise en examen et son renvoi en correctionnelle, a été nommée au comité d’éthique de l’académie de médecine.
Pendant la tenue de la commission d’enquête au Sénat, alors que Mme Irène Frachon qui a révélé le scandale du médiator liste les malades qu’elle soignait ainsi que celles et ceux qui étaient gravement malades ou qui étaient morts, Mme Hermange lui réplique : « Nous sommes tous bouleversés par ces dossiers de même que nous le sommes quand une employée des laboratoires Servier nous dit qu’un commerçant refuse de la servir en la traitant de tueuse ». Même si les propos du commerçant à l’égard de l’employée ne sont pas très intelligents, mettre ceux-ci en comparaison avec les drames suscités par le médiator, des centaines de morts, des opérés du coeur, et des milliers de malades qui aujourd’hui souffrent encore du scandale du médiator, on peut dire sans exagérer que cette Marie Thérèse Hermange est à l’Éthique ce que le Maroilles est au parfum de chez Dior.
Choisissez le bon masque, je vous aurai prévenu.
Sources: Anti Cor, Marianne
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