- alain
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Date d'inscription : 11/04/2011
Age : 76
Localisation : EL JADIDA (Maroc)
28012013
Le cactus : or vert des Doukkala ?
La plante en elle-même procure une certaine répulsion : on n'aime pas trop s'en approcher ! D'ailleurs, les paysans locaux ont bien compris cette méfiance que nous pouvons en avoir : ils s'en servent pour délimiter leurs champs et empêcher quelque intrusion intempestive... Le fruit, la figue de Barbarie, n'a pas trop la cote pour les mêmes raisons : les piquants sont du genre dissuasif !
Pourtant, autant la plante que le fruit ont des qualités alimentaires, médicinales et cosmétiques reconnues ce qui a donné quelques idées de valorisation du produit. Une production pionnière s'est développée dans la région de Sidi Ifni au sud d'Agadir et de Tiznit sur la côte atlantique. Les confitures, les filets de raquette et les produits de beauté constituent les sous-produits issus de la transformation de la plante et de son fruit. La coopérative d'Aknari (« figue » en berbère), créée en 2004, assure un travail à quelques cinquante femmes et produit environ 11 000 boîtes de confiture notamment. Quant à l'huile, extraite des graines de figue, elle représente une ressource qui devrait devenir importante dans la mesure où un litre de ce précieux liquide vaut 10 000 dirhams. Pour comparaison, un hectare de cactus produit un bénéfice de 10 000 dirhams contre 3 500 dirhams pour l'arganier et 1 500 pour les céréales.
Cette filière attire les investisseurs européens dont certains sont venus au Maroc en août dernier faire le tour des sites de cactus et notamment à El Jadida. Déjà, la société Sahara Cactus, installée dans la région de Sidi Ifni, emploie 24 personnes et a lancé la production d'huile. Elle extrait 4 000 litres d'huile de figue de Barbarie dont 70 % sont exportés vers l'Espagne, la Belgique et la France.
D'autres sous-produits sont à l'étude. Un projet de production de vinaigre et de jus de figue de Barbarie, soutenu par l'association française « Solidarité Afrique jeunes travailleurs » et l'Institut national de la recherche agronomique, est porté par Sahara Cactus.
Dans le même temps, un GIE (groupement d'intérêt économique) constitué par les différentes entreprises qui valorisent la production des cactus, va permettre de structurer la filière.
Le cactus peut constituer pour la province d'El Jadida une nouvelle source de développement et une diversification salutaire de la production agricole. On suivra avec attention la montée en puissance de cette filière originale, sans doute l'or vert marocain.
Cette filière attire les investisseurs européens dont certains sont venus au Maroc en août dernier faire le tour des sites de cactus et notamment à El Jadida. Déjà, la société Sahara Cactus, installée dans la région de Sidi Ifni, emploie 24 personnes et a lancé la production d'huile. Elle extrait 4 000 litres d'huile de figue de Barbarie dont 70 % sont exportés vers l'Espagne, la Belgique et la France.
D'autres sous-produits sont à l'étude. Un projet de production de vinaigre et de jus de figue de Barbarie, soutenu par l'association française « Solidarité Afrique jeunes travailleurs » et l'Institut national de la recherche agronomique, est porté par Sahara Cactus.
Dans le même temps, un GIE (groupement d'intérêt économique) constitué par les différentes entreprises qui valorisent la production des cactus, va permettre de structurer la filière.
Le cactus peut constituer pour la province d'El Jadida une nouvelle source de développement et une diversification salutaire de la production agricole. On suivra avec attention la montée en puissance de cette filière originale, sans doute l'or vert marocain.
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