- CARLE
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Date d'inscription : 01/10/2017
03072020
Partons dans la maquis médiatique.Avec un peu d’attention , on constate que le vote EE-LV se superpose assez bien avec le vote pour la macronie en 2017.
Les éditorialistes presbytes n’ont pas remarqué que sur 236 communes de plus de 30 000 habitants EE-LV n’en a remporté que dix.Dans les communes de taille moyenne, l'écologie politique, et plus encore la gauche (qui l'emporte en s'unissant à Paris, Rennes, Nantes, Marseille, Montpellier, Rouen), sont absentes, et c'est la droite qui se taille la part du lion. Le constat est passé sous les radars médiatico-politiques, mais la gauche a perdu un nombre considérable de communes populaires ce dimanche 28 juin. Des mairies qu'elle détenait parfois depuis plusieurs décennies.
Dans une large mesure, l'écologie et la gauche ont gagné dans les métropoles, les territoires les plus riches du pays, dynamiques économiquement et bien insérés dans la mondialisation
Dans la France périphérique par contre, celle des petites communes et des villes moyennes, la "vague verte" est tout bonnement inexistante. Plutôt qu'à un changement de paradigme, il est probable qu'on ait assisté ce dimanche 28 juin à un nouvel épisode spectaculaire de l'embourgeoisement de l'électorat de la gauche. Si l'on ne dispose pas encore de données sociologiques suffisantes pour se prononcer avec certitude, l'étude de l'Ifop menée en 2019 sur "les ressorts du vote EELV aux élections européennes" démontrait déjà avec acuité les dynamiques à l'oeuvre : "Le vote EELV est d’abord un vote urbain, son intensité étant d’autant plus forte que le nombre d’habitants dans une commune est élevé", écrivaient Jérôme Fourquet et Sylvain Manternach, qui allaient surtout plus loin en illustrant qu'à l'intérieur des grandes villes, plus le prix de l'immobilier augmentait, plus les scores des écologistes grimpaient en corrélation. Bien sûr, précisait l'Ifop, si une proportion écrasante de "CSP+" votent EELV, il ne s'agit pas de la bourgeoisie traditionnelle mais du "soutien des 'bobos'" ayant largement voté Emmanuel Macron dès le premier tour en 2017 : professions intellectuelles, de la culture et de l'information, ainsi qu'étudiants et jeunes ménages de cadres. Reste que cette bourgeoisie, même progressiste, reste une bourgeoisie, et que les classes populaires et habitants des communes en difficulté ont déserté la gauche dans les grandes largeurs à l'occasion de ces élections municipales. Un constat qui n'a pas l'air d'inquiéter outre mesure les thuriféraires de la "vague verte".
Question:les amoureux de la planète aiment-ils les pauvres?
Sources:Marianne(Hadrien Mathoux),Liberation.
Les éditorialistes presbytes n’ont pas remarqué que sur 236 communes de plus de 30 000 habitants EE-LV n’en a remporté que dix.Dans les communes de taille moyenne, l'écologie politique, et plus encore la gauche (qui l'emporte en s'unissant à Paris, Rennes, Nantes, Marseille, Montpellier, Rouen), sont absentes, et c'est la droite qui se taille la part du lion. Le constat est passé sous les radars médiatico-politiques, mais la gauche a perdu un nombre considérable de communes populaires ce dimanche 28 juin. Des mairies qu'elle détenait parfois depuis plusieurs décennies.
Dans une large mesure, l'écologie et la gauche ont gagné dans les métropoles, les territoires les plus riches du pays, dynamiques économiquement et bien insérés dans la mondialisation
Dans la France périphérique par contre, celle des petites communes et des villes moyennes, la "vague verte" est tout bonnement inexistante. Plutôt qu'à un changement de paradigme, il est probable qu'on ait assisté ce dimanche 28 juin à un nouvel épisode spectaculaire de l'embourgeoisement de l'électorat de la gauche. Si l'on ne dispose pas encore de données sociologiques suffisantes pour se prononcer avec certitude, l'étude de l'Ifop menée en 2019 sur "les ressorts du vote EELV aux élections européennes" démontrait déjà avec acuité les dynamiques à l'oeuvre : "Le vote EELV est d’abord un vote urbain, son intensité étant d’autant plus forte que le nombre d’habitants dans une commune est élevé", écrivaient Jérôme Fourquet et Sylvain Manternach, qui allaient surtout plus loin en illustrant qu'à l'intérieur des grandes villes, plus le prix de l'immobilier augmentait, plus les scores des écologistes grimpaient en corrélation. Bien sûr, précisait l'Ifop, si une proportion écrasante de "CSP+" votent EELV, il ne s'agit pas de la bourgeoisie traditionnelle mais du "soutien des 'bobos'" ayant largement voté Emmanuel Macron dès le premier tour en 2017 : professions intellectuelles, de la culture et de l'information, ainsi qu'étudiants et jeunes ménages de cadres. Reste que cette bourgeoisie, même progressiste, reste une bourgeoisie, et que les classes populaires et habitants des communes en difficulté ont déserté la gauche dans les grandes largeurs à l'occasion de ces élections municipales. Un constat qui n'a pas l'air d'inquiéter outre mesure les thuriféraires de la "vague verte".
Question:les amoureux de la planète aiment-ils les pauvres?
Sources:Marianne(Hadrien Mathoux),Liberation.
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