- alain
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Localisation : EL JADIDA (Maroc)
Secrets de coquelicot...
Sam 06 Avr 2013, 14:41
Secrets de coquelicot...
Au détour d'un chemin, ça couleur rouge vive attire notre attention et nous rappelle quelques épisodes de notre vie passée, lorsque les méthodes modernes de culture et le tri soigneux des semences ne l'avaient pas encore éradiqué de nos champs aseptisés... Le coquelicot nous rappelle notre enfance et nous remet en mémoire la superbe chanson interprétée par "les compagnons de la chanson"... A sa vue, notre sourire trahit notre enchantement. Les "troupes" pédestres de José savent de quoi je parle.
Est-il besoin de décrire la plus connue, la plus gaie des fleurs sauvages ? Quatre pétales légers, tachés de noir la base, d'abord chiffonnés dans le bouton vert que protègent deux sépales velus (ils s'entrouvrent par la base et choient pour les laisser se déployer) ; nombreuses étamines à anthères bleuâtres ; gros pistil en forme de vase recouvert d'une sorte de couvercle où rayonnent les stigmates. A maturité, de petites fenêtres s'ouvrent au sommet de l'ume (on l'appelle "capsule"), sur tout son pourtour, et les innombrables graines s'égaillent par ces trous, quand le vent passe sur les blés.
Certains, l'air savant, vous dirons que le coquelicot est une fleur "messicole" (de messis : moisson et de cola : j'habite). C'est qu'en effet, le coquelicot colonise bien volontiers les champs de céréales, excessivement parfois, mais pour le plus grand bonheur de nos yeux.
L'autre jour, à l'occasion d'une de nos marches dans la campagne doukkali, nous avons été surpris par les soins que portaient des agriculteurs à un champs dont le rouge nous avait fait, une fois de plus, dégainer nos appareils photo. Assurément, la fleur de ces champs rouges était choyée, binée avec attention dans un but manifeste de récolte future. C'est ainsi que nous avons découvert que le coquelicot était une source de revenu pour les agriculteurs marocains.
C'est qu'en effet, on utilise en médecine les pétales et les capsules sèches. Les premiers, récoltés à épanouissement complet, seront étalés sur des feuilles de papier ou des toiles et séchés le plus rapidement possible, plutôt dans un local chaud, sec et aéré, qu'au soleil; on les remue fréquemment. Ils ne doivent pas noircir mais ils acquièrent une teinte rouge sombre à la dessiccation. Dès qu'ils sont bien secs, on les met en bocaux ou en boîtes, les pressant pour éviter le plus possible le contact de l'air, et l'on ferme hermétiquement.
Les capsules doivent être récoltées à maturité complète; elles sont alors à peu près sèches et leur dessiccation se poursuit sans peine sur des toiles.
On utilise en médecine les pétales et les capsules sèches. Les premiers, récoltés à épanouissement complet, seront étalés sur des feuilles de papier ou des toiles et séchés le plus rapidement possible, plutôt dans un local chaud, sec et aéré, qu'au soleil; on les remue fréquemment. Ils ne doivent pas noircir mais ils acquièrent une teinte rouge sombre à la dessiccation. Dès qu'ils sont bien secs, on les met en bocaux ou en boîtes, les pressant pour éviter le plus possible le contact de l'air, et l'on ferme hermétiquement.
Les capsules doivent être récoltées à maturité compiète; elles sont alors à peu près sèches et leur dessiccation se poursuit sans peine sur des toiles.
PROPRIÉTÉS MÉDICINALES
Le coquelicot reproduit très faiblement certains effets du pavot. Ses fleurs sont légèrement narcotiques, calmantes, adoucissantes et pectorales. Elles procurent le sommeil aux enfants nerveux. On les emploie en infusion (1 pincée de pétales secs pour 1 tasse d'eau bouillante, au coucher), ou mieux, en sirop: verser 1 litre d'eau bouillante sur 65 g de pétales secs; laisser infuser 6 heures; filtrer et ajouter 180 g de sucre pour 100 g de liquide. Doses quotidiennes (en cuillerées à café) à répartir dans la journée: enfants de 15 mois à 3 ans---> 1 ; de 3 à 5 ans---> 2 ; de 5 à 12 ans---> 3 à 5 ; adultes---> 5 à 10.
Adoucissantes, elles calment les "maux de ventre des enfants". On a conseillé le lavement composé d'un mélange à parties égales d'huile d'olive et d'infusion de coquelicot pour apaiser les coliques intestinales.
Pectorales, les fleurs sont aussi d'un usage populaire dans les bronchites, la toux, la coqueluche ; elles calment les spasmes, favorisent l'expectoration. Quelque peu sudorifiques, elles s'adressent en adjuvant, aux maladies pulmonaires aiguës: les médecins d'autrefois en faisaient un spécifique de la pleurésie (les utiliser aux doses indiquées plus haut). On peut les associer à d'autres fleurs pectorales (bouillon-blanc, tussilage) et à la racine de réglisse, quand il n'est pas nécessaire d'avoir recours à des simples plus actifs, marrube, au née ou hysope.
Les capsules sèches s'emploient en décoction dans les mêmes affections: 8 à 10 capsules par litre d'eau. Cette décoction, mêlée au lait chaud à la dose de 3 à 4 cuillerées à soupe, combat l'insomnie des enfants.
AUTRES EMPLOIS :
Avant la montée en tige, la jeune plante est une excellente salade sauvage, méconnue à tort (on la mange aussi cuite en potage). Les graines, riches de 39 % d'huile, au goût fin, s'emploient comme celles du pavot, dans le pain, la pâtisserie, etc. On les récolte facilement à la maturité des capsules.
article rédigé d'après le site "Poivre Cayenne - les plantes médicinales"
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