- alain
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Age : 76
Localisation : EL JADIDA (Maroc)
14/04 - Découverte : Lecture des Mu’allaqat
Ven 08 Avr 2022, 12:39
14/04 - Découverte
Lecture des Mu’allaqat
22 heures
Institut français d'El Jadida
3 rue du Caire
Après plusieurs séjours en Algérie, El Didi, français sans lien avec le monde arabo musulman, nous fait découvrir l’histoire de la poésie arabe préislamique.
Au programme :
* Présentation sur les Mu’allaqat
* Exposition des Mu’allaqat
* Lecture des Mu’allaqat
- alain
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Re: 14/04 - Découverte : Lecture des Mu’allaqat
Ven 15 Avr 2022, 12:35
Carle a écrit:Il est raconté qu’à la foire de Ukaz près de la Mecque, un rendez-vous à la fois commercial et littéraire, des poètes de diverses tribus récitaient publiquement leurs vers. Il est dit aussi que, pour les plus honorables d’entre eux, serait réservé le privilège, la récompense de voir sa composition inscrite en lettre d’or et suspendue avec des clous d’or aux portes vénérées de la Ka’ba. C’est ainsi que les 7 poèmes les plus prisées avant l’Islam sont appelées ’’Mudahhabat" (‘’Les Dorées’’)Ces poèmes racontent les guerres tribales, l’offense, la quête d’une belle nomade, les amours perdus. Une de ces poésies narre la douleur d’être Antara, le fils d’un père Arabe et d’une mère esclave et de subir des humiliations constantes malgré qu'il soit le guerrier le plus courageux de la tribu d’Abs. Un jour, les Abs, sous la conduite du prince Cays, fils de Zohayr, ayant attaqué les Bènou-Témîm, furent repoussés et poursuivis par leurs adversaires. Antara couvrit la retraite de ses compagnons, qui, sans lui, auraient été taillés en pièces. Cays dit à ce sujet : « Nous devons notre salut au fils de la négresse. » Cette expression méprisante fut rapportée à Antara. L'indignation qu'il en conçut lui inspira une cacîda (1) dans laquelle, en faisant son propre éloge, il lance d'une manière indirecte quelques sarcasmes contre Cays.Il dit: ’’La moitié de ma paersonne est du plus pur sang de la tribu d’Abs; l’autre moitié, j’ai mon sabre pour la faire respecter. Quand nos guerriers en périls faiblissent et se regardent stupéfaits, alors on trouve que je vaux mieux que ceux dont les oncles paternels et maternels sont de haute et noble lignée.’’Dans ces poésies de l’époque préislamique, on y a raconté les fêtes, le vin et les débauches qui s’ensuivaient, les guerres, l'Amour, les trahisons. L’époque Umayyade fut celle des « grands transmetteurs » et de l’oralité mixte : une bonne partie des vers a été filtrée et épurée des éléments se rapportant au paganisme et aux païens de l’ère préislamique.Ce fut un réel plaisir d’entendre ces poèmes en Français puis dans un Arabe bien maitrisé par le maître de cette rencontre, El Didi, qui réside d’ailleurs une partie de l’année à El Jadida. Gageons que cet érudit sera sollicité à nouveau pour une causerie sur ce temps passé, ces terres d’Islam qui ont portées avec magnificence la poésie Arabe.Remerciements à l’Institut Français pour avoir eu l’audace et l’habileté d’avoir provoqué dans le cadre des nuits du Ramadan cette rencontre entre profane et érudit de l’Islam.(1-)cacîda:piece de poésie guerriere ou sentimentale dans la poésie Arabe.
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