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    alain
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    A propos des taux de remboursement AMO :  l'art de se défausser  Empty A propos des taux de remboursement AMO : l'art de se défausser

    Dim 16 Oct 2022, 10:04
    A propos des taux de remboursement AMO :
    l'art de se défausser 


    On a beau être médecin, on a tôt fait de se faire à l'art de la politique qui suppose l'acquisition d'une certaine dose de l'art de se défausser. 

    Le ministre marocain de la Santé, Khalid Aït Taleb, a bien retenu la leçon : à une question embarrassante posée par un député sur la cherté des cliniques privées, le ministre répond "à côté de la plaque". Il s'en prend à la CNOPS, la caisse chargée de la gestion de l'AMO pour le secteur public, rendant l'organisme responsable des maux reprochés. 

    Nous avions annoncé le 22  juillet 2019, que les taux de remboursement maladie allaient être révisés à la hausse à compter du 1er janvier 2020. Or, la réforme est restée en stand by et nous n'en avons plus entendu parler. Il faut dire que la covid-19 est passée par là et nous avions cru qu'elle était la cause du retard à l'allumage. 

    C'est qu'en effet, la décision d'augmentation des taux de remboursement et des tarifs nationaux de référence sur lesquels sont basés les prestations, avait été prise par le conseil d'administration de la seule CNSS. Or, pour que la réforme puisse avoir effet, il faut qu'elle soit approuvée par les deux organismes qui gèrent l'AMO, la CNSS pour le secteur privé et la CNOPS pour le secteur public. Tel ne fut pas le cas...

    On a bien remarqué que les tarifs des professionnels libéraux et des cliniques privées ont subi des augmentations en fonctions des accords passés par leurs représentants avec la CNSS alors même que l'application de la réforme des remboursements n'a pas eu lieu.

    Le ministre a donc laissé faire et veut rendre responsable la CNOPS qui, contrairement à la CNSS, n'était pas en mesure financière d'appliquer la réforme. Au gouvernement d'alors auquel appartenait déjà Aït Taleb de prendre ses responsabilités, des responsabilités qu'il n'a pas prises.  
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