"Cachez ce sein que je ne saurais voir !"

"Cachez ce sein que je ne saurais voir !"

Le groupe parlementaire La Gauche du parlement européen vient de rendre public un rapport sur les refoulements illégaux de demandeurs d’asile, « Livre noir des refoulements ». Le document compile des actes de violence perpétrés par des pays membres du bloc européen. Une quinzaine de pays de l'Union (Autriche, Italie, Grèce, Slovénie, Croatie, Pologne, Hongrie, Roumanie, Serbie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Kosovo, Bulgarie, Macédoine du Nord, Albanie) ont pratiqué une politique de refoulement totalement illégale. On apprend ainsi que, aux portes de l'UE, ont été mises en place « des tactiques de dissuasion horribles, telles que des passages à tabac prolongés, le rasage de la tête, le déshabillage forcé, des agressions sexuelles et des attaques de chiens, entre autres ». Sur des images filmées entre le 15 octobre et le 25 novembre dans un petit village bulgare, des exilés enfermés, dans une véritable cage jonchée de détritus, par des gardes frontières sous le regard complice de l’agence Frontex. « L’UE finance de plus en plus de forces frontalières perpétrant des violences et des États membres comme la Pologne, la Lituanie et la Lettonie adoptent des lois visant à légaliser les refoulements, une législation qui viole le droit de l’UE et le droit international, a ainsi dénoncé Cornelia Ernst, eurodéputée allemande de Die Linke. La responsabilité de l'UE est engagée. On ne parle pas de ces atteintes au droit international commises en catimini comme si l'on voulait cacher la réalité de la politique migratoire de l'Union.

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