Institut français d'El Jadida : Pourquoi de tels programmes culturels réduits ?

Institut français d'El Jadida :

Pourquoi des programmes culturels réduits ?

par Alain DEGANS

Il faut bien le dire : nous, les anciens « nouveaux jdidis » , avons connu un âge d'or de l'Institut français à El Jadida. Certainement avons nous été trop bien gâtés, avant covid, par l'activité culturelle débordante de notre institut. Nous avons connu des directions activistes quand il s'agissait de promouvoir et de défendre notre bien commun, notre langue, le français et de faire se rencontrer les cultures du monde. L'Institut français du Maroc est, paraît-il, le réseau le plus dense des instituts français dans le monde. Nous voulons bien le croire : de par sa présence dans les grandes villes marocaines, le maillage du Royaume en instituts français est remarquable. Mais cela suffit-il à contenter tout ce public francophone et ami de la France ? - hé oui, parce que malgré la crise diplomatique actuelle, beaucoup de Marocains rêvent toujours de France.

Certes, le covid-19 a mis entre parenthèses les activités qui faisaient de l'Institut français à El Jadida, un phare culturel apprécié de la ville. Il ne se passait pas une semaine sans qu'il ne propose une soirée de culture ouverte sur la ville : cinéma, théâtre, rencontre littéraire, conférence, musique, etc... où chacun pouvait découvrir la culture de l'un et de l'autre. Les auteurs marocains d'expression française étaient régulièrement à l'affiche dans des soirées où le public, majoritairement marocain, participait à des débats où les deux cultures, marocaine et française, se rencontraient.

Nous découvrons avec stupéfaction, le programme culturel de l'Institut pour le mois de mars, mois de la francophonie. Deux films programmés dont un dans le cadre du FICAM marquent la pauvreté de l'activité en direction de la ville. Pas une seule initiative, pas de journée consacrée à la francophonie en ce mois de mars où elle est célébrée dans le monde... On se demande si l'événement phare, les nuits du ramadan, pourtant né à El Jadida, n'a pas sombré dans les arcanes budgétaires. Car il semble bien que ce soit aussi cela qui est le problème : nos ministres technocrates, n'ont-ils pas lustré les budgets ?

C'est un fait visible : notre Institut français, vitrine de la France, a cessé d'être un phare de culture dans notre ville. Sans doute un recul digne du recul de la France en Afrique.

Toutefois, les programmes des autres instituts au Maroc nous incitent à nous poser la question : pourquoi sommes-nous devenus les parents pauvres de l'Institut français du Maroc ?

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Institut français d'El Jadida : Pourquoi de tels programmes culturels réduits ?

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