- alain
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Date d'inscription : 11/04/2011
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Localisation : EL JADIDA (Maroc)
22082014
Jouer avec le feu ne sera jamais la solution
Le récent déploiement de batteries antimissiles « sol-air » par les forces armées marocaines doivent-elles nous interroger fortement sur notre sécurité et, d'une façon générale, sur la sécurité de la population marocaine quant aux menaces terroristes ?
Déjà placées depuis mai dernier en alerte maximum, l'armée marocaine qui, en matière de communication tout au moins, mérite bien le surnom de « grande muette », semble passer à un degré supérieur. Mais, ce manque de communication doit-il nous alerter plus particulièrement ?
Les médias marocains vont bon train et tentent, chacun à sa façon, d'interpréter, à la lumière de l'actualité guerrière du moment, la signification de ce déploiement. Tel média, optimiste, parle d'exercices par les forces chargées de la défense du territoire marocain ; tel autre, pessimiste, croit déceler une menace terroriste poussée à son maximum. Peut-être doit-on chercher la vérité entre ces deux visions extrêmes...
Car il ne convient pas de fermer les yeux : la menace existe bel et bien et le déploiement des moyens en est la réponse. Les autorités marocaines, en liaison avec les gouvernements européens et américains, se préparent à toute éventualité surtout à l'approche de la date fatidique du 11 septembre... Le ministre marocain de l'Intérieur avait déclaré, le 11 juillet dernier, que le Maroc faisait face à des menaces qualifiées de « sérieuses ». D'ailleurs celles-ci, parce qu'elles sont imprévisibles, concernent tous les pays à des degrés plus ou moins importants. Déjà, le ministère des affaires étrangères français, dans un communiqué, toujours au mois de juillet dernier, recommandait aux ressortissants français, touristes ou résidents, un minimum de vigilance que l'on a pu voir se concrétiser par la forte recommandation à l'égard de la communauté française à El Jadida, visant à ne pas se déplacer en groupe aux festivités du grand moussem de Moulay-Abdellah.
On voit bien que la mouvance terroriste la plus radicale et la plus inhumaine s'implante, au nom de l'Islam, dans des pays ravagés par les guerres et la misère. On sent bien également, dans cette situation, toute la responsabilité de nos gouvernants « occidentaux » : ils ont joué avec le feu...
Certes, on pouvait se réjouir de la chute du régime autoritaire et sanguinaire du dictateur Saddam Hussein en Irak, ou de celle du non moins autoritaire et sanguinaire Colonel Kadafi en Libye au prix exorbitant pour les populations de milliers de morts, de blessés et de misère accrue. Ce sont toujours les peuples qui paient l'addition... La situation en Syrie et les soutiens appuyés des gouvernements « occidentaux » aux « rebelles » pouvaient se justifier : le régime de Bachar El Hassad et son emploi d'armes lourdes contre son propre peuple est ignoble. On pourrait encore citer d'autres exemples qui laissent des pays, déjà passablement en survie, dans un situation d'indigence.
Ceci dit, l'intervention directe ou logistique à ces conflits a tourné à la fermentation d'un terreau où les obscurantistes ont pris pied. Les haines se sont exacerbées... Des « alliés » d'hier sont devenus les ennemis d'aujourd'hui. En Syrie ou en Libye, « l'Occident » a soutenu et armé ceux qui se retournent maintenant contre leurs anciens alliés. Des politiques étrangères à courte vue ont donné les situations d'insécurité que nous vivons aujourd'hui. Quand, enfin, les gouvernants des grandes puissances comprendront-ils qu'une seule voie s'offre à eux : l'aide au développement économique de ces pays ruinés et misérables ? Quand, enfin, comprendront-ils qu'il en est de même pour nos banlieues ? Décidément, jouer avec le feu, n'est pas la solution.
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