Le slam enflamme...
Que faut-il pour être slameur ? Un beau texte,
une présence sur scène et un peu de charme !
Il aurait fallu pousser les mur de la magnifique médiathèque Abdelaouhed Kadiri afin de contenir tout ce jeune public avide de slam, cet art oratoire qui met en valeur la poésie en la rendant plus accessible, moins élitiste. Une discipline dont s'est emparée la jeunesse afin de déclamer les thèmes qui la préoccupent : l'amour, l'amitié, la paix, le bonheur, la liberté, le partage... | |
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Ce 29 avril avait donc lieu le troisième « Café Slam » organisé par l'Institut Français. Chacun des protagonistes est venu « affronter » ce public enthousiaste et bon enfant, d'une manière tout à fait libre dans la langue qu'il avait choisie. Ceux qui croient en la mort du français comme langue affectionnée par les jeunes marocains auraient dû assister à ce florilège poétique rudement bien écrit et surtout oralement bien exprimé. Certes, certains jeunes se sont exprimés en arabe, classique ou darija marocaine : |
quoi de plus naturel... L'un d'eux, a même fait son intervention en anglais. C'est dire le ton libre des ces cafés... Pourtant, même exprimé dans une langue dont nous ne maîtrisons pas, loin s'en faut, les contours, l'expression par les « orateurs » successifs, la lyrique, les réactions approbatrices nous suffirent à nous passionner pour une soirée bon enfant où se déclamèrent tout simplement, avec ses joies, ses difficultés et ses passions, la vie... | |
| Décidément, cette jeunesse, vive et consciente de ses propres facultés, a une connaissance aiguisée des problèmes d'une société en pleine mutation. Elle est prête à prendre toute sa place et toute sa responsabilité dans le devenir de son beau pays, pour peu que les élites politiques du pays donne a sa jeunesse la place qui lui revient. |