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Résider au Maroc : les démarches
alain- Messages : 11398
Date d'inscription : 11/04/2011
Age : 76
Localisation : EL JADIDA (Maroc)
26052015
« Montre-moi ta poubelle, je te dirai qui tu es... »
Périodiquement, nous entendons parler d'environnement, de déchets ménagers, de décharges sauvages ou contrôlées... Des plans voient le jour qui, à la vue de ce que nous observons dans les rues d'El Jadida, semblent rester lettre morte... Toujours ces poubelles débordant d'immondices, toujours ces containers fatigués, souvent à moitié calcinés.
Nous nous sommes réjouis, peut-être un peu vite, de l'annonce faite et relatée dans notre contribution du 14 février 2014, intitulée la question des déchets bientôt résolue ?
La prudence que nous avons appris de par notre expérience de ce pays, nous avait fait utiliser un point d'interrogation pour souligner le caractère aléatoire de cette information et notre scepticisme quant à la réalisation du projet. Pourtant, il s'agissait d'une annonce faite par l'agence de presse MAP : c'est dire tout le sérieux de cette information.
Il s'agissait là du « Plan directeur de la province d'El Jadida pour la gestion des déchets ménagers et assimilés ». On pouvait résumer les objectifs retenus à réaliser dans la période 2014/2020 :
- l'amélioration de la collecte des déchets et des services de nettoyage afin d'arriver à un taux de couverture de 100 % pour les communes urbaines, de 91 % pour les centres ruraux et 15 % pour les douars.
- le traitement et le recyclage de ces déchets
- la fermeture dès 2015 de toutes les décharges sauvages non contrôlées
- a fermeture dès 2017 des anciennes décharges et leur réhabilitation
A la vue de ce que l'on constate dans la ville, on est en droit de se demander si ce plan a vu un commencement d'exécution. Certes, le chamboulement constaté du fait des « grands travaux » de voirie actuellement en cours, peuvent expliquer l'anarchie régnant en matière d'environnement.
Toutefois, la lecture des grands médias d'information marocains nous autorise quelques espoirs. Nous apprenons, en effet, que le gouvernement marocain veut accélérer « la mise en œuvre du programme national des déchets ». C'est qu'en effet, il y a urgence en la matière : les détritus, les sacs plastiques livrés au gré du vent... tout ceci ne constitue pas un argument promotionnel touristique pour le Royaume au moment même où les destinations vers le Maghreb sont sous la pression des « événements »...
Au programme national :
- réhabilitation de 200 décharges sauvages à l'horizon 2020 (24 ont été mises à niveau)
- la réalisation de 6 nouveaux centres d'enfouissement et de valorisation conformes aux normes internationales
Tout ceci pour un coût global de 40 milliards de dirhams.
L'inquiétude gouvernementale réside dans l'impact des déchets sur la nappe phréatique : comme on le sait, l'eau est une ressource précieuse particulièrement au Maroc et l'on comprend bien qu'il s'agit de protéger autant faire ce peut, ce bien commun et essentiel à la vie.
On apprend d'autre part, que le tri sélectif n'existe pas au Maroc et que cela entraîne la production, au fond de nos poubelles, d'une liquide nauséabond qui peut avoir pour conséquence la pollution des nappes phréatiques.La production de ce liquide, appelé lixiviat, est une caractéristique des pays pauvres alors même que le tri sélectif dans les pays développés, tend à sa non production : «les poubelles renseignent sur le niveau de développement d’un pays»... Afin d'éliminer le lixiviat, 5 conventions de « Recherche & développement » ont été signées... en espérant que l'horizon 2020 sera le début d'une ère nouvelle en matière d'environnement...
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