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alain- Messages : 11588
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La peinture de chevalet, est-elle venue dans les malles du protectorat
Ven 15 Jan 2016, 16:27
La peinture de chevalet, est-elle venue dans les malles du protectorat
Saïd Loukili recevait, ce 13 janvier 2016, Nadia Naami, docteur de l'Université, sur le thème de l'histoire de la peinture moderne au Maroc, première conférence d'un cycle conçu en deux soirées. Cette première séance a été suivie par un public nombreux à tel point que la médiathèque Driss-Chraïbi se révéla trop étroite.
Généralement, on situe le début de la peinture marocaine de chevalet, celle qui a principalement pour finalité la représentation de portraits, aux alentours des années 1950. Or, des tableaux de maîtres européens comme Delacroix ou Matisse, venus au Maroc dans les « bagages » des ambassades et chargés de la représentation picturale des événements et de la vie quotidienne, la photo n'existant pas ou prou, semblent à l'origine de cette peinture et seront les inspirateurs de ceux qui sont considérés au Maroc comme les premiers peintres autochtones tel Ben Ali R'bati ou Ben Larbi El Fassi. Le début de l'orientalisme moderne en matière de peinture se situe donc aux alentours de 1880-1900.
On sait les difficultés de par la tradition religieuse de la représentation humaine dans les toiles. Encore de nos jours, d'ailleurs, il est difficile d'obtenir l'autorisation de faire une photographie d'un sujet humain marocain. En ce temps là, le peintre doit faire un effort de persuasion afin de pouvoir produire un portrait ou une scène de la vie courante.
Des portraits, des scènes de la vie courante ont pu être produits par les peintres « orientalistes » européens. Dans des cercles fermés (ceux des ambassades et des représentations consulaires), eut lieu la naissance de la peinture marocaine moderne. Le parcours de Mohamed Ben Ali R'bati est emprunt de circonstances particulières : il fut, en effet, le cuisinier de Sir John Lavery, peintre officiel de la couronne britannique et fut encouragé dans ses œuvres inspirées de Delacroix.
La deuxième partie du volet de la conférence du Dr. Nadia Naami aura lieu le 21 janvier prochain et sera une suite où il sera question de : « la peinture du Maroc à travers le discours de la presse écrite ». Un deuxième volet qui s'annonce passionnant...
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