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alain- Messages : 11588
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Localisation : EL JADIDA (Maroc)
La peinture marocaine à travers les discours de la presse
Jeu 21 Jan 2016, 23:03
La peinture marocaine à travers les discours de la presse
21 janvier 2016
Résumant en quelques mots la première conférence de Nadia Naami que nous avons vécu le 13 janvier dernier, Saïd Loukili dépeignit le contexte de cette suite qu'un public aussi nombreux attendait avec une curiosité non dissimulée. «La peinture à travers le discours de la presse », tels furent les propos développés par la conférencière.
Puisqu'il s'agissait de la peinture à travers ce que la presse en rapportait, Nadia Naami s'ingénia tout d'abord à dresser l'état des lieux de la presse écrite au Maroc et releva qu'avant 1930 il n'existait aucun titre en arabe. Ses recherches ont donc, dans un premier temps, concerné la presse en langue française dont l'apparition se situe en 1908 au travers de « la Vigie marocaine », « l'Echo du Maroc » puis « le Petit marocain » créé en 1925 par le groupe Pierre Mas qui finit par absorber les titres précités. C'est également à cette époque qu'apparaît une presse en langue arabe.
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A partir de 1920, la presse commence à contenir des articles sur les arts. Une écriture journalistique spécifique apparaît mais elle est tout d'abord laudative vis à vis des peintres orientalistes. L'art est conçu comme instrument au service de la propagande. Le commentaire élogieux et les qualifications mélioratives,, le sens du réel et du détail pour plaire, l'incitation ou l'obligation contenue dans certaines chutes comme argument pour emporter l'adhésion du lectorat, sont légion. La critique est biaisée, la dialectique appelle à la synthèse entre le schéma classique et le modèle moderniste. Les comptes rendus sur les expositions donnent une dimension économique, les articles incitant à l'acquisition de tel tableau présenté ou indiquant les tableaux encore disponibles et non vendus.
1947 marque l'émergence d'un discours contestataire (cf. « la peinture d'aujourd'hui » dans le « Petit marocain »). Des articles sur le « cubisme » ou le « symbolisme » marquent la critique de l'art « orientaliste ». Une volonté de vulgarisation se retrouve dans les articles de la presse : « si l'on veut que le peuple ait accès au grand art, qu'on l'éduque ! » L'émancipation de la peinture marocaine est en route...
Une conférence riche en documents mis en valeur pour souligner les étapes de l'évolution de la peinture marocaine... le nom de peintre marocain qui font l'histoire de la peinture tels Mohamed Ben Allal ou Hassan El Glaoui, venus d'horizons différents...
Merci à Mme Nadia Naami et à Saïd Loukili qui a su accompagner le débat qui suivi, merci à l'Institut Français d'El Jadida et à son directeur, M. Damien Heurtebise pour cette belle initiative.
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