- CARLE
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Date d'inscription : 01/10/2017
23042018
Institut français
C’était une belle promesse, celle de Mr Macron qui, en Mars dernier, annonçait l’ambition de mettre la langue française au 3ème rang des langues les plus parlées de la planète, oubliant que son gouvernement avait baissé le budget des Lycées Français de l’étranger. Une baisse des dotations de l’Etat à l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger (AEFE), organisme public chapeautant les 492 établissements du réseau, qui scolarisent 350 000 élèves (dont 40 % français) dans 137 pays. Une baisse de 33 millions d’euros dès juillet 2017.
Au delà des coupes budgétaires, il faut rajouter à cela le gel de plusieurs projets immobiliers (locaux neufs, agrandissement de locaux existant) devant accueillir 300 000 nouveaux élèves dans les sept ans à venir : on imagine déjà la saturation des classes. La baisse des dotations budgétaires de près de 10% aura comme conséquence la baisse de 8% des effectifs actuels. Une incompréhension dans la mesure où de nombreux étrangers font le choix d’inscrire leurs enfants dans les écoles françaises pour leur réputation d’enseignement de qualité. Une fois de plus, c’est le service public que l’on attaque et que l’on souhaite démanteler : aux bénéfices de qui ?
Ces écoles françaises de l’étranger sont des ferments pédagogiques uniques qui contribuent à la diffusion de la langue de Molière, la promotion de la Francophonie, la diversité culturelle, les Droits de l’Homme, l’Etat de droit et la Démocratie... Est-il utile de rappeler que la langue française se place au deuxième rang des langues les plus apprises dans le monde. En 2014 on dénombrait 274 millions de locuteurs répartis sur les 5 continents.
Pour le quinquennat de Hollande, les différents opérateurs de l’action culturelle extérieure française ont été contraints à une cure d’amaigrissement : -3%. En Février 2017 une commission de la culture, de l’éducation et de la communication (SENAT) a examiné le rapport de Louis Duvernois sur le projet de contrat d'objectifs et de moyens (COM) de l'Institut Français pour la période 2017-2019. Cette commission a souligné le travail pertinent et le respect,des objectifs assignés à ces Instituts. Cependant, cette commission déplore l’absence de moyen budgétaire. A savoir une baisse de 35% des dépenses d’intervention de l’Institut Français depuis 2011.
La pénurie de moyen que connait l’Institut Français depuis plusieurs années obère de ce fait des initiatives et des créations exigeantes.
Un débat consacré à l’avenir de L’Institut Français a été organisé le 21 Novembre 2017.
Pour l’année 2018 les moyens sont maintenus par rapport à 2017. En revanche, si l’on compare les crédits proposés pour 2018 à ceux votés en 2012, la subvention de l’Institut est en recule de 11% en six ans.
Mr Jean Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, présent lors de ce débat, a reconnu que les moyens de l’Institut français étaient ’’à l’Os’’. Il s’est dit engagé à veiller à ce que l’Institut Français déploie une politique Culturelle ambitieuse’’.
Le rapporteur spécial de la commission a simplement déclaré qu’il prenait acte et veillerait à ce que ces engagements soient bien suivis d’effets.
Chacun pourra juger de la subvention du ministère de la culture pour 2018 (voir le graphique).
Question : Après la veille,le réveil ?
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