- alain
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"La grande famine" : le réalisme de Soufiane Marsni
Dim 09 Déc 2018, 18:58
"La grande famine" :
le réalisme de Soufiane Marsni
En direct de l'institut Français rencontre avec l'écrivain Soufiane Marsni autour de son livre ,La grande famine..Et comme à l'accoutumée une excellente modération de notre ami Said Loukili, d'un excellent roman inspiré d'un pan de l'histoire
Non, "le Nouveau Jdidi" n'était pas présent à cette rencontre. Il se sert de la plume de notre chère poétesse et écrivaine Khatiba Moundib pour rendre compte de cette soirée du 07 décembre à l'Institut Français, et s'excuse en ces termes de son absence :
"Avec les regrets d'un habitué des rencontres littéraires à l'Institut...qui demande mille pardons à Said Loukili pour lui avoir fait défaut ce soir là : impératifs d'un retour dans l'Hexagone -quelque peu troublé en ce moment- pour les fêtes de fin d'année... Sans aucun doute, le roman inspiré de l'histoire, peut faire l'objet du cadeau des étrennes de l'an nouveau..."
Un livre dans la veine du roman réaliste. Il s'agit là du premier roman de Soufiane Marsni.
Résumé :
Les familles quittent leur douar pillé par les militaires français qui s’appropriaient leurs provisions et se rendent dans les bidonvilles des grandes agglomérations urbaines pour tenter de survivre, même si elles ne mangent pas à leur faim. Ahmed arrive à Casablanca avec sa femme Halima et ses deux filles, Fatima et Zineb. Ils parviennent à se loger dans un immeuble relativement correct grâce à l’emploi que le chef de famille a trouvé sur le port. Toutefois, ce dernier perd la vie dans un malheureux accident et Halima se retrouve seule pour subvenir aux besoins familiaux : «Le deuil avait consumé Halima comme la bûche et l’inquiétude avaient creusé son visage. Malgré le chagrin, elle dut faire face à ses nouvelles responsabilités et s’occuper toute seule de l’éducation de ses deux filles. Jamais elle n’avait imaginé, même dans les moments les plus difficiles, qu’elle se trouverait un jour dans cette situation, seule au monde avec deux bouches à nourrir. Même dans ses plus mauvais cauchemars, cette pensée ne lui avait jamais effleuré l’esprit ». Halima parvient à trouver un emploi à l’usine mais cela ne suffit pas à les sortir de la précarité, d’autant plus que sa fille Zineb commence à perdre l’usage de la vue. Les coupons de rationnement demeurent leur principale source d’approvisionnement.
Loin d’inscrire son roman dans un quelconque misérabilisme, Soufiane Marsni rend compte avec beaucoup de réalisme de cette époque tragique où les gens ne mangeaient pas tous les jours. Le rapport de littérature à la mémoire d’un pays est important, à la fois pour décrire ce qui s’est passé mais aussi pour interpeller le présent.
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