Revalorisation des retraites : Vol au dessus d'un nid de coucou

Revalorisation des retraites :

Vol au dessus d'un nid de coucou

Les discussions au sein du groupe des marcheurs jdidis vont bon train... On parle de tout et de rien, parfois du soleil capricieux, du tajine dégusté chez le voisin, des grèves en France ou des dernières nouvelles du petit dernier.

Pourtant, ces jours-ci, les interrogations se faisaient jour à propos de la revalorisation des pensions de retraite. Je fus donc mis à contribution parce que, paraît-il, "je sais tout" !

C'est que l'augmentation perçue au mois de février ne fait pas le compte : 0,3 % quand notre prévoyant gouvernement avait tablé sur une revalorisation de 1 % correspondants à l'inflation supposée de 2019, il y a tout lieu de s'interroger sur les promesses non tenues.

En réalité, ceux qui ont suivi mes explications dans le "Nouveau Jdidi" savent déjà que la revalorisation se fera en deux temps ! C'est désormais une constance assumée par la macronie qui, au nom de la simplification, a adopté une devise : "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?"

Premier temps : on revalorise tout le monde en janvier (paiement le 7 février) de 0,3 %

Deuxième temps : on complète l'augmentation en mai pour ceux dont le total des pensions brutes (de bases + complémentaires) est inférieur ou égal à 2 000 €/mois. (cf. : la revalorisation des retraites de base validée par le Conseil Constitutionnel aux ordres de Jupiter). Passons sur l'injustice qui crée deux sortes de retraités : ceux qui perçoivent moins de 2 000 € bruts de pension et ceux qui perçoivent plus de 2 000 €. La pirouette du Conseil Constitutionnel pour valider la décision gouvernementale qui contrevient à la loi du 21 août 2003 énonçant le principe que "toutes les retraites doivent être indexées sur l'inflation", donne à sa décision un caractère tout à fait exceptionnel.

C'est qu'en effet, l'indexation des pensions sur le coût de la vie ne constitue qu'une mesure qui vise à maintenir le niveau de vie des retraités et ne constitue en aucune manière une amélioration de leur situation financière.

Alors, comment justifier mon titre un "chouia" provocateur ?

Tout d'abord, cette revalorisation ne remet aucunement "les pendules à l'heure". En effet :

- l'INSEE annonce une inflation 2019 à 1,1 % d'où une perte de 0,1 % d'indexation

- les pertes de pouvoir d'achat sur les années antérieures ne sont même pas évoquées, notamment l'augmentation de la CSG pour ceux qui la payent

- et, n'en déplaise à la CFDT complice des gouvernements successifs, une revalorisation des retraites seulement sur la base de l'inflation constatée, c'est du vol !

En effet, et prenant simplement l'exemple de l'année 2019, l'augmentation moyenne des salaires en France constatée par les statistiques officielles, ressort à 1,8 %, ce qui constitue une amélioration du niveau de vie des salariés en moyenne de 0,7 %. Or, les cotisations retraites qui, pour l'heure, sont destinées aux retraités actuels (principe de la solidarité générationnelle, vertu de l'actuel régime de retraite). On vole donc 0,7 % de revalorisation aux retraités.

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Historique de l'inflation

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Historique de la revalorisation des pensions

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