- CARLE
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Date d'inscription : 01/10/2017
31032020
Ta bonne compagnie, celle qui tétait goulûment ton champagne à chaque réforme qui allait un peu plus courber le dos des ouvriers t’a abandonnée. Comme toi, elle en profite encore, jamais rassasiée. que tu comptes tes gains, tes bénéfices, les bons coups à venir, d’autres celles et ceux que tu as abandonnés, moqués, méprisés, tu sais celles et ceux qui portent la blouse blanche, celles et ceux qui donnent la vie, celles et ceux qui donnent l’amour aux urgences, à l’Hôpital, à la clinique la maternité ou dans leur camion rouge, eux Robert sont en première ligne au travail. Oui, ce sont eux qui aujourd’hui sont en première ligne après s’être fait gazer, matraqué, humilié par des petites frappes casquées et cagoulées aux ordres de l’oligarchie qui depuis 40 ans nous a conduit là où on en est aujourd’hui.
Pendant que toi et tes affidés vivez planqué d’autres, celles et ceux à qui tu as refusé les moyens d’assurer une médecine de qualité, une hospitalisation humaine, un accouchement dans le bonheur aujourd’hui sais-tu ce qu’ils font? Comme toi ils comptent et peut-être même que dans quelques jours dans quelques semaines tu seras sur leur liste de compte, ironie de l’histoire. Aujourd’hui vois-tu leur déchirement, leurs angoisses, leur panique c’est le moment du tri.Le tri de celles ou ceux qu’ils devront choisir de réanimer ou pas. Les médecins étudient les dossiers et décident : réanimer, ne pas réanimer, réanimer ne pas réanimer: tout cela à cause des capacités d’accueil insuffisantes. En décidant de voter pour des bricoleurs et des incompétents qui ont supprimé des lits à l’hôpital public tu as décidé de mettre en place une médecine style "Loterie Nationale'' " .Serais-tu capable d’aborder avec la famille du malade âgé le choix de ne pas réanimer leur père leur mère, leur grand-père ? Les médicaments utilisés pour la sédation en fin de vie commencent à manquer ça te plaît Robert ?
C’est là le résultat de la politique du libéralisme débridé celui que tu as soutenu et que tu soutiens encore. La destruction de l’écosystème de la planète c’est lui. La mondialisation et la paupérisation des peuples c’est lui. La guerre c’est lui. La crise de 2008 et celle qui arrive c’est encore lui. Gros, très gros, boursouflé comme un kouglof trop cuit vous avez encore le culot de vous offusquer quand on vous demande de ne pas vous servir de dividendes, idem quand on vous demande d’accepter le droit de retrait des routiers et des salariés exposés à cette pandémie. Je te revois encore Robert au souk contester le prix d’une paire de babouches, insulter le plombier et le traiter de voleur quand celui-ci a passé 5 heures à déboucher tes toilettes pour le prix d’un tajine. Le prix d’un tajine Robert, comparé aux 7770 milliards d’euros de bénéfice entre 2000 et 2018 de 35 multi nationales de l’industrie pharmaceutique c’est vrai c’est osé. C’est osé aussi de dire que PSA, Dassault, Arcelor-Mittal et tant d’autres Michelin, Airbus, Vallourec veulent relancer leurs machines alors que l’a pandémie ne cesse de croître. La vie d’un salarié, d’un précaire Robert pour toi et tes semblables ça ne compte pas ce ne sont que des numéros, des êtres insignifiants. Les 612 sans abri, morts en 2018, recensés par le collectif "Les morts de la rue", avaient en moyenne moins de 50 ans. Robert tu es aussi comptable de ça. Ta vodka et ton whisky s’ennuient au fond de ton bar détend toi, verses-toi un de ces breuvages qui te donnent des airs de prince, de réussites, d’importants comme lorsque tu fais le malin lors d’un vernissage au dernier salon de peinture et que tu confonds le cubisme et le figuratif. En réalité tu transportes avec toi l’art du vieux monde celui qui fait des Rois d’opérette, des sachants étriqués à la culture moribonde et à la suffisance cupide.Sers toi bien, rempli le verre: cul sec Robert ça va secouer comme quand va venir "le Monde d’après". Rassures-toi, nous on ne souffre pas d’amnésie ? Et pour conclure je t’offre une citation de Michel Hidalgo qui vient de disparaitre, un des hommes avec Albert Batteux amoureux du beau jeu : "J'AIME PAS LES GENS DE POUVOIR. CAR LES FAUTEUILS DÉFORMENT PLUS LA TÊTE QUE LE CUL"..
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