- CARLE
- Messages : 497
Date d'inscription : 01/10/2017
11062020
Le rapport des auditeurs est sévère et ceux-ci relèvent que l’aide financière de l’UE en faveur du Maroc et versée directement sur le compte du trésor public du pays de 2014 à 2018 "n'a apporté qu'une faible valeur ajoutée et n'a guère permis de soutenir les réformes". Ceci en raison d'un manque de ciblage, de contrôle ainsi que d'une mise en œuvre et d'un suivi insuffisants. Voulant répondre aux stratégies nationales du Maroc, l’UE a réparti les fonds sur un grand nombre de secteurs (Santé, protection sociale, justice, développement du secteur privé ) ce qui a pu en affaiblir la portée constate les auditeurs.
Pour ce qui est de la justice dont les objectifs étaient généraux mais conforme à la réforme, comme, par exemple, celui de parvenir à assurer l'indépendance du secteur et la protection juridictionnelle des droits et des libertés, les auditeurs soulignent que la Commission n'a pas alloué les fonds aux programmes selon une méthode transparente et que le degré de coordination des bailleurs de fonds variait d'un secteur à l'autre.
Pour la santé le programme d’appui budgétaire était surtout centré sur le manque de personnel, disparité entre les zones rurales et urbaines et la faible attractivité des zones reculées pour le personnel médical ainsi que la sous utilisation structurelle des infrastructures hospitalières. La Commission avait considéré que l'appui budgétaire était le bon instrument pour octroyer l'aide au Maroc. En moyenne, cet appui s'élève actuellement à quelque 132 millions d'euros par an et représente environ 0,37% des dépenses budgétaires annuelles du pays. Ce qui limite son effet de levier dans l'ensemble. Parallèlement, la Cour des comptes européenne constate que des crédits conséquents inscrits aux budgets des ministères restaient à dépenser. Ceci remettant en question la valeur ajoutée de l’aide financière de l’UE.
Cependant il est à noter que l’Europe a fait un don de 450 millions d’euros(150 millions d’euros immédiatement, puis 300 autres millions d’euros par la suite) au Maroc au mois de Mars 2020 afin de répondre aux besoins budgétaires exceptionnels face à la Pandémie.
Le commissaire à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage s’était félicité des mesures fortes et nécessaires adoptées rapidement pour faire face au covid 19.
Sources:Médias 24,Europa.eu,l’Economiste.comCommentaires
Aucun commentaire.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum