- alain
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Date d'inscription : 11/04/2011
Age : 76
Localisation : EL JADIDA (Maroc)
15102021
Brèves du 15 octobre
Maroc – les dix travaux d'Akhannouch
En début de mandat, il est de tradition de programmer son action : le nouveau chef de gouvernement ne déroge pas à la règle nécessité par la confiance accordée par les parlementaires. Devant ceux-ci, Aziz Akhannouch a donc déroulé « le tapis » en 10 points :
- croissance à 4 % en moyenne entre 2021 et 2026
- création de 1 million d'emplois
- taux d'activité des femmes à 30 % (au lieu des 20 % actuels)
- protection sociale pour tous les Marocains
- sortir 1 million de familles de la pauvreté
- protection de la classe moyenne et émergence d'une classe moyenne agricole
- réduction des inégalités sociales et territoriales
- agir afin que le Maroc soit classé dans les 60 premiers pays dans tous les indicateurs mondiaux
- généralisation du préscolaire dès l'âge de 4 ans
- mettre en œuvre le caractère officiel de l'amazigh
France – Covid : l'état d'urgence sanitaire à nouveau prorogée
Le gouvernement a présenté, mercredi, son « projet de loi de vigilance sanitaire » impliquant les prolongations du régime d’exception jusqu’au 31 juillet et du passe, sans que la situation sanitaire ne les justifie. Il tente de cacher sous la sémantique le fait qu'il entend maintenir le régime dit « de sortie de l'état d'urgence sanitaire » qui lui permet de prendre de nombreuses mesures (confinement, couvre-feu, limitations de circulation ou de rassemblement), sans besoin d’en informer le Parlement. Vous avez dit « démocratie » ? Parmi les mesures, l’obligation de présenter le passe sanitaire dans de nombreux lieux du quotidien, qui devait prendre fin le 15 novembre prochain. Finalement, ce dispositif controversé pourra être prolongé au-delà, et jusqu’au 31 juillet 2022 en dépit de l'avis du Conseil scientifique du 06 octobre qui avait demandé au gouvernement « une sortie rapide, voire immédiate de l’usage du passe sanitaire » en rappelant « qu’il doit rester un outil temporaire et proportionné ».
Maroc – bientôt le passe sanitaire
A en croire Al Ahdath Al Maghrebiya, l'instauration du passe sanitaire au Maroc est sur les rails : dans quelques jours, d'importantes décisions vont être mises en pratique avec la suppression des « jauges » de 50 % pour les cafés et restaurants et l'annulation du couvre-feu nocturne, la réouverture des salles de spectacle... toutes ces mesures sous la contrainte d'un passe sanitaire. « Copié ! Collé ! »...
Maroc – Santé : « Riaya » une carte vitale pour les Marocains
Le nouveau chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, l'a promis : une carte électronique « Riaya », que l'on peut considérer comme l'équivalent de la carte Vitale française, va être créée regroupant les informations personnelles du patient, son historique médical et permettra à terme aux citoyens de bénéficier de soins partout au Maroc. Cette carte va être attribuée aux nouveaux-nés avant d'être généralisée à compter de 2024.
Algérie – le jeu dangereux des généraux
Officiellement, l'Algérie a mis fin aux relations diplomatiques avec le Maroc par un décret présidentiel du 11 octobre. Pointée du doigt par le secrétaire général de l'ONU pour l'implication de l'armée algérienne dans l'assassinat de deux Sahraouis dans le camp de Tindouf, l'Algérie refuse d'adhérer au processus de tables rondes que compte relancer le nouvel envoyé spécial d'Antonio Guterres pour le Sahara, Staffan de Mistura.
UE – Énergie : devant l'explosion des coûts, Bruxelles ne veut pas toucher au sacro-saint « marché libre. »
Devant les inquiétudes concernant l’explosion des coûts de l’énergie, la Commission a prôné, mercredi, des mesures provisoires, pour ne rien changer sur le fond. La hausse des prix de l’énergie pèse sur le pouvoir d’achat des plus modestes. Les prix du gaz ont augmenté de 57 % en moins d’un an depuis le 1er janvier 2021 ; ceux du diesel ont pulvérisé les niveaux record qui ont été à l’origine du mouvement des gilets jaunes en France. Et les cours de l’électricité sont entraînés dans cette évolution vertigineuse. Soucieuse d’évidence de conjurer la montée des mécontentements populaires, la Commission européenne a dévoilé, mercredi, une panoplie de mesures provisoires, censées permettre aux États membres de se prémunir de la forte hausse annoncée des prix du courant électrique. Bruxelles ne veut rien savoir de ces terribles évolutions. Si des soutiens d’urgence, des « chèques énergie », sont envisagés pour les citoyens en situation de précarité énergétique ou pour les petites entreprises, ils doivent être temporaires et « facilement ajustables », de façon à cibler un retour à la norme au printemps, dès que la situation s’améliorera. Sinon, il convient, martèle la Commission, de « s’en tenir aux réglementations actuelles sur la concurrence et les aides étatiques ». Autrement dit : aux aléas du marché « libre » de l’électricité. Nous voilà prévenus !
France – les offres d'emploi de Pôle Emploi, c'est du pipeau !
Après avoir passé au peigne fin les 713 offres à Noisy-le-Grand en ligne samedi dernier, le résultat est sans appel : 54 % sont illégales, constate la CGT. Parmi elles, 40 % sont jugées non conformes à cause de la présence de doublons, voire de triplons, ou sont tout simplement inexistantes. « La même offre d’ingénieur service réseau a, par exemple, été déposée plusieurs fois par des agrégateurs différents, directemploi.com et 1taf.fr. D’une annonce à l’autre, le niveau de qualification exigé peut changer et la présentation du métier aussi, comme ça, un job compte pour deux offres d’emploi ! Les agrégateurs ont le pouvoir de changer la réalité. Il y avait moins de doublons les autres années. » Et l'on nous dira, après ça, que les chômeurs sont des fainéants, ce qui justifie la réductions des indemnités depuis le 1er octobre !
Espagne – la justice espagnole accuse le gouvernement.
Le juge du tribunal de Saragosse a accusé le gouvernement espagnol d’avoir violé les dispositions du Code des frontières Schengen en accueillant le chef du Polisario, Brahim Ghali, en avril dernier. Aussi, il a dénoncé la présentation par le leader des séparatistes d’un faux nom pour entrer en Espagne, notamment celui de Mohamed Ben Batouch.
Maroc – corruption
Le directeur général de la régie autonome de distribution d'eau et d'électricité de Fès (RADEEF) comparaîtra devant le juge d’instruction fin octobre 2021. Il est poursuivi pour corruption et abus de pouvoir après avoir été pris la main dans le sac, le vendredi 8 octobre 2021, dans un café à Fès. Il avait demandé à un entrepreneur la somme de 20.000 dirhams afin de lui débloquer un dossier relatif au paiement de ses prestations. L’entrepreneur a, par la suite, appelé le numéro vert pour dénoncer le racket du responsable de la RADEEF.
FMI – prévisions de croissance en baisse.
Le FMI a revu à la baisse ses prévisions mondiales : désormais, l'institution internationale table sur une croissance de 5,9 % au lieu de 6 %. Toutefois, concernant le Maroc, le FMI a revu à la hausse ses prévisions à 5,7 % au lieu de 4,5 %. Notons toutefois que les analyses diffèrent d'une institution à une autre. Ainsi, Bank Al-Maghrib dans sa dernière réunion de son conseil, établit sa prévision de croissance à 6,2 %. Dans le même temps et plus prudemment -certainement parce qu'il aura à « mettre les mains dans le cambouis »-, le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, retient un taux de 4 %.
Maroc – ministres et maires
L'interdiction de cumul des mandats n'est pas ce qu'il peut être en France. Quatre membres du gouvernement sont à la fois ministres et maires de grande villes. Ainsi, le chef de gouvernement est également maire d'Agadir, la maire de Casablanca, Nabila Rmili, est également ministre de la Santé, Abdellatif Ouahbi, maire de Taroudant, est également le ministre de la Justice alors que Fatima-Zahra Mansouri, maire de Marrakech, détient le portefeuille de l'Habitat et de la politique de la ville. Ces cumuls, bien que critiqués au vu des responsabilités qui y sont attachées, ne sont pas interdites. Seuls les présidents de région ne peuvent accéder à un portefeuille ministériel sans démissionner de leur première fonction.
Algérie/Espagne – gazoduc : hésitations algériennes
Les généraux peuvent être fanfarons, mais quand il s'agit de gros sous, ils sont pris au piège : si l'Espagne tient à mettre sur la table tous les problèmes qui ont pu froisser le Maroc afin d'établir de nouvelles relations apaisées entre les deux pays, l'Algérie hésite et n'a pas encore décidé d'annuler le renouvellement du contrat de gazoduc avec le Maroc. L'Algérie subit la pression de l'Espagne qui tient à trouver une formule qui lui permettra une livraison sûre de ses besoins énergétiques, estimant que le gazoduc direct et sous-marin entre l'Algérie et l'Espagne n'offre pas de garantie suffisante.
Maroc – des mesures sociales annoncées
Le nouveau gouvernement se met au travail et annonce deux mesures sociales importantes :
- une aide à vie aux handicapés- un revenu social de dignité versé à partir du 4ème trimestre 2022 aux personnes de plus de 65 ans d'un montant mensuel de 400 dirhams progressivement augmenté pour atteindre 1000 dirhams en 2026.
Afghanistan – les talibans menacent.
Face à une délégation des Etats-Unis et de l'UE, à Doha, les talibans ont menacé les pays occidentaux d'un afflux de migrants si les sanctions économiques n'étaient pas levées.
Maroc – après la politique, place à la psychiatrie
L'ancien chef de gouvernement, El Otmani, défait lors de la dernière élection législative entraînant dans sa chute l'ensemble du PJD, va retourner aux sources : il va reprendre son activité de psychiatre dans son cabinet de Rabat et mettre fin à la politique.
Maroc – Nabila Rmili : un petit tour et puis s'en va ; Aïd Taleb : un petit tour et puis revient !
Un petit tour et puis s'en va ! Nabila Rmili devait cumuler les fonctions de maire d'une grande métropole comme Casablanca et de ministre de la Santé. Les internautes et les médias s'étonnaient qu'on puisse ainsi avoir le nez dans les affaires déjà plutôt embrouillées de la capitale économique et dans celles d'un ministère à haute intensité, celui de la Santé. Une cabale semblait se dessiner autour de Nabila Rmili. Celle-ci a donc choisi une seule « casaque », celle de Casablanca. Son prédécesseur, Khalid Aïd Taleb, reprend du service après sa nomination par le roi Mohamed VI sur proposition du chef de gouvernement.
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