- CARLE
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Date d'inscription : 01/10/2017
04112021
Aux goélands cendrés
et à tous les autres aussi...
| La marche de ce Mercredi 3 Novembre se fit sous un ciel grimaçant et les nuages, poussés par le vent du Nord, laissèrent peu à peu la place à l’azur flanqué d’un beau soleil d’Automne. Trois marcheurs au rendez-vous, là sur un trottoir encore humide de cette petite pluie de la nuit passée. Le chef absent, il nous fallut improviser et c’est Driss qui prit les commandes. Après quelques centaines de mètres sur le trottoir, le long de la plage, il fut décidé de nous y répandre. |
Le chronomètre et le GPS furent bannis, le temps de marche fut celui du temps présent, celui qui lentement amena Driss à replonger dans les années 70, ce temps où les petits escargots de plage pouvaient encore être consommés sans crainte d’en être malade. Un temps pour contempler les cavaliers et leurs chevaux arabes dont l’un d’eux , ce matin , avait désarçonné son cavalier et filait en trombe devant nous pour visiblement rejoindre le paddock. Il fut suivi 15 mn plus tard par son cavalier les pieds dans le sable pour suivre et retrouver à la trace et à la peine sa monture. Les goélands cendrés sont toujours là en bande, l’oeil vif, méfiant. L’un d’eux, couché dans l’écume, finissait sa vie, balloté par les petites vaguelettes venant elles aussi mourir sur le sable où tant de rires, de plaisirs de vacances ensoleillées s’étaient révélés en bonheur estival éphémère. En voyant ce goéland à l’agonie sous nos yeux, je ne puis m’empêcher de penser à cette COP 26 qui se déroule à Glasgow, je ne puis m’empêcher de penser à ces combats militants qui , depuis les années 70 ont alerté les pouvoirs publics sur la destruction de notre écosystème, je ne puis évacuer de mes yeux, de ma mémoire les immondices, les décharges sauvages de plus en plus nombreuses rencontrées lors de nos marches et cette ville qui croule sous les ordures sauf évidemment dans ces endroits que j’appellerais les beaux quartiers et les grandes avenues où les belles limousines noires chargées du gratin politique défilent au gré des fêtes nationales.
Une discussion au sujet de la construction d’une aire de loisirs sur le bien public maritime qui est arrêtée actuellement, anima un peu plus la marche. En retournant sur nos pas, nous constatons le grignotage de la côte par la mer qui inlassablement, à chaque marée, emporte une petite partie du rivage laissant entrevoir que la route qui mène à l’autoroute de Casablanca sera emportée à moyen terme si rien n’est entrepris. Puis nous terminons notre promenade sur ces trottoirs refaits en longeant ce petit mur côtier construit en fausses pierres apparentes, un petit mur qui cache ce que rejette la mer. Des algues, des coquillages, mais surtout tout une collection d’objets, d’ustensiles en plastique que cette civilisation en perdition jette paresseusement dans l’environnement au mépris de tous ceux qui l’habitent. Pour terminer, juste pour certains, une envie de rire, un énorme gâchis, un carnaval des importants de la planète dont beaucoup participent à la destruction de celle-ci. Voici un extrait d’un discours :
DISCOURS DE L’ONU sur le CHANGEMENT CLIMATIQUE le 16 MAI, 2016 (Discours d’ouverture de M. Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères du Maroc et futur Président de la COP22 qui s’est déroulée à Marrakech en 2016).
‘’Je suis heureux d’être parmi vous aujourd’hui pour l’ouverture de cette session de travail si importante pour la réussite de la COP 22 à Marrakech.
''Excellences, Mesdames et Messieurs, Nous sommes convaincus, aujourd’hui, plus que jamais de l’importance de conjuguer nos efforts et d’agir la main dans la main et de manière transparente et inclusive avec toutes les parties pour que la COP22 soit un rendez-vous permettant de joindre l’action à l’ambition. Nous comptons sur l’adhésion de toutes les parties pour que la COP22 traduise notre solidarité et notre espoir en faveur de notre planète pour les générations futures. Et, nous sommes convaincus que la réussite de la COP22 repose pour une large partie sur la contribution de chacune et chacun d’entre nous’’.
Pour la cop 26 qui se déroule à Glasgow il suffit juste de changer le nom du ministre en charge du discours d’ouverture de ce grand raout consacré à la sauvegarde de la planète et de recopier celui de 2016 : on gagnera du temps !
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