Le sujet est récurrent : chaque année, à la même époque, celle des examens et plus particulièrement du baccalauréat, le sempiternel thème de la triche fait la une des journaux marocains sans qu'une solution efficace soit trouvée. Il semble même que les jeunes marocains soient des champions en la matière.

Le Ministère de l'Education Nationale avait pourtant établi un dispositif qu'il espérait dissuasif. Les tricheurs, pris à leur jeu, risquent pourtant gros. Mais rien n'y fait. Le brouillage du réseau télécom a montré bien vite ses limites et son efficacité a été mis à mal dès le premier jour des épreuves démontrant que si les jeunes marocains ne sont pas des "fortiches" quand il s'agit des épreuves du bac, ils compensent bien par leur ingéniosité en matière trouvailles frauduleuses. 

Le lecteur avisé aura constaté avec certainement quelques surprises que le nombre de candidats dit "libres" a une curieuse propension à l'augmentation d'une année sur l'autre. Peut-être faut-il voir dans cette augmentation le corollaire au fait remarqué que ce sont les candidats "libres" qui quittent le plus rapidement les salles d'examen. En sortant des épreuves bien avant les autres candidats, ils ont la possibilité de diffuser à l'extérieur les sujets qui sont immédiatement mis en ligne avec les solutions y afférant, le candidat en train de "plancher" les récupérant à l'aide de son téléphone portable, profitant d'un moment d'inattention des surveillants...

Autre technique : prendre une photo des sujets et les expédier à l'extérieur, toujours au moyen des techniques 3G.