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Rachid Khaless : l'inclassable ? Visuel20
28/11 - Cinéma :
Mois du documentaire
en présence de sa fille Lylia Ennadre


19 heures
CineAtlas
La Corniche
Institut français El Jadida


Rachid Khaless : l'inclassable ? 90283610
05/12 - Cinéma :
19 heures
CinéAtlas
La Corniche
El Jadida

Institut français El Jadida


Rachid Khaless : l'inclassable ? Captur14
18/12 - Rencontre littéraire
avec
animée par
Abdelali Errehouni


18 heures 30
Complexe culturel Abdelhak El Kadiri
Institut français El Jadida



Rachid Khaless : l'inclassable ? Animal11
19/12 - Cinéma :
mois du documentaire
un film de Cyril Dion


19 heures
CineAtlas
La Corniche
Institut français El Jadida

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    alain
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    Rachid Khaless : l'inclassable ? Empty Rachid Khaless : l'inclassable ?

    Sam 31 Oct 2015, 09:54
    Rachid Khaless : l'inclassable ?


    Rachid Khaless : l'inclassable ? Instit10



    Décidément, l'Institut Français nous offre à découvrir une littérature marocaine en pleine effervescence. Après le « monument » LOAKIRA, on découvre Rachid KHALESS. Deux générations, deux poètes et romanciers à la base du renouveau littéraire. Mohamed LOAKIRA, reçu la veille dans les décors fastueux du Pullman, ne tarissait pas d'éloges pour son jeune ami, Rachid KHALESS qui a eu l'infime honneur de préfacer le livre-poème du maître « … et se voile le printemps ».
    Deux générations donc : Rachid KHALESS fait partie de celle qui n'a pas connu la période trouble de la lutte pour l'Indépendance (Il est né en 1966). Mais si Mohamed LOAKIRA, fait partie indéniablement de la première génération, celle de « l' identitaire » et se revendique de son appartenance au mouvement Souffle des années 1970, Rachid KHALESS refuse son classement dans la 2ème génération littéraire, celle des « contestataires ». A plusieurs reprises, il s'est qualifié de « bâtard ».
    En tout cas, il appartient sans nul doute à ce que Saïd LOUKILI, l'animateur de la soirée, qualifia d'écrivains à l' « écriture décomplexée ».
    Rachid KHALEES, au travers du dialogue instauré avec Saïd LOUKILI, nous révèle son parcours d'homme de lettres. Dès l'âge de 13 ans, fasciné par les lettres de l'alphabet français, il conçoit d'abord l'écriture comme une calligraphie. Il adresse des textes à un amour fictif et se met à composer des morceaux en collant bout à bout des phrases puisés dans ses lectures des écrivains français, les enrichissant seulement de points et de virgules. C'est ainsi que très tôt, il s'appropria des textes majeurs. Vers l'âge de 18 ans, il commença véritablement ses propres productions, influencé par le réalisme de Hugo, puis de Balzac pour vouer une grande admiration pour Beaudelaire, ses « beautés et laideurs »... ce que l'on retrouve dans KHALESS et les deux romans qu'il nous présente ce soir.
    Rachid Khaless : l'inclassable ? Instit11

    Pour qu'Allah aime Loulou : Lou Lou, égérie du Continental, un bar que fréquentaient les Américains établis à Port-Lyautey, ( actuelle ville de Kénitra ) est invitée par le narrateur, près de quarante ans après avoir quitté ce lieu, à célébrer ses amours perdues, ses noces ajournées, là même où elle vu naître et mourir son idylle avec un soldat yankee. Ce haut lieu de la fête, redevenu banal, va la conduire, d’évocation en évocation, à vivre un bonheur insoupçonné. Cette veillée improvisée est l’occasion pour le narrateur de disséquer les gestes et les paroles des occupants de ce bar, lieu éminemment romanesque, et de s’interroger sur le sens de la vie. Une vie constamment menacée par les intégristes qui sévissent dans l’arène publique.
    Quand Adam à décidé de vivre : Adam Maârouf est un soldat naïf déclaré officiellement mort suite à une embuscade à la frontière est du Royaume. Revenant en terre marocaine, il entreprend des démarches inouïes pour se faire reconnaître de ses semblables. Cette quête de l’identité, sous deux rois, dure vingt ans pendant lesquels ce personnage est constamment ramené à la case départ. Il a beau être assisté dans ses démarches par un ami avocat et un vieux batelier, l’ex-soldat se rend à l’évidence que la bureaucratie ne peut lui restituer son nom ! Désespéré, il se voit adoubé par des islamistes pour perpétrer un attentat dans la capitale. Pris entre l’ingratitude des hommes et l’amour d’une prostituée, Adam devra faire un choix. Quelle vie sera la sienne ?
    Deux romans certainement proches où émerge la conviction d'un KHALESS qui porte une admiration pour la femme qu'il qualifie comme celle par qui tout progrès passe, dont l'action tend vers la Liberté. Des accents "aragoniens" ? En tout cas, Khaless m'a inspiré cette image de mes lectures de jeunesse, Aragon et "la femme est l'avenir de l'homme"... Alors, inclassable Rachid KHALESS ?

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