- CARLE
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Date d'inscription : 01/10/2017
01122019
En effet, dois-je rappeler que les instituts français relèvent du ministère des affaires étrangères chargés de promouvoir la coopération culturelle, intellectuelle et audiovisuelle entre professionnels, de présenter la création contemporaine française et francophone pour tous les publics (à commencer par le jeune public), de promouvoir l'enseignement supérieur français auprès des étudiants et enseignants étrangers et de proposer une offre complète d'enseignement de la langue française.
Aussi, dans le cadre de la coopération culturelle est-il nécessaire de rappeler qu’il est important d’assurer la pluralité des expressions francophones de notre langue entre autre et ici au Maroc, le nécessaire devoir d’y recevoir des écrivains marocains.Pour cette rencontre littéraire, l’Institut français avait décidé d’inviter à la rencontre un marocain faisant honneur à la langue de Molière et à la plume mordante et éclairée. Il parle du Maroc d'aujourd’hui de ce Maroc caché, de ce Maroc où la barbe n’est pas toujours lisse. Dans son post, Alain Degans émet l’hypothèse que cette annulation pourrait être due à des moyens financiers que l’Institut ne serait plus à même d’honorer, ce qui est en effet quelque chose de plausible au regard de la politique culturelle et économique menée par le gouvernement de la Macronie. Pour moi, il y a peut-être une deuxième hypothèse à savoir la censure concernant l’ouvrage littéraire en question. En effet, dans cet ouvrage il est question d’un conservatisme religieux prégnant qui nourrit régulièrement l'actualité. Cet ouvrage raconte le cris des femmes. La Mère et la fille violée par un père intégriste. Il met aussi en lumière la différence qu’il y a entre ce père intégriste et un ami de cette fille abusée et violentée dont le père est enseignant. Celui-ci, au contraire, prône la religion de l’amour entre autre celle de Rumi(Djalal ad-Dîm Rûmî XIII ème siecle). Reconnu de son vivant comme un grand spirituel et comme un saint, il fréquentait les chrétiens et les juifs tout autant que les musulmans.
Alors, je pose la question: est-ce pour cela que sous pression de certains intégristes à El Jadida la conférence fut annulée ? Je dois savoir, je veux savoir. L’Institut français d'El Jadida doit rester un endroit libéré de toutes pressions politiques et confessionnelles d’où qu’elles viennent. Reviennent à mon souvenir les problèmes survenus lorsque l’institut français, sous la direction de Mr Heurtebise avait souhaité produire la pièce de jeunes belges : "Djihad" à la cité portugaise. Une pièce qui, je le rappelle, était agrée par le ministère de l’éducation nationale française. Cette représentation avait eu lieu mais sous la surveillance étroite du service de la policier et de sécurité marocain que je remercie au passage d'avoir pu faire en sorte que la liberté d’expression, au moins ce soir là, ne fut pas un vain mot.
Je veux savoir.
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